Pamatai Hills le 11 décembre
Béatrice et Pascal ont profité d'un récent séjour à Reims pour ramener quelques bouteilles de champagne .Ce soir nous découvrons le Mycorhize De Sousa blanc de blanc extra-brut ( 4 g), résultat de l'association symbiotique entre un champignon et les racines des vignes de Chardonnay sur le terroir d'Avize labouré avec un cheval.
Le nez est distingué , avenant , très chardonnay avec toutefois quelques discrètes notes de framboises décelées par Marc et des notes d'élevage vanillées et finement toastées, complètement intégrées .
Il étonne par sa légèreté , son contact vaporeux , l'extrême finesse de ses bulles et sa remarquable persistance.
Son dosage ,judicieux ,assagie une amertume" Schweppes" qui pourrait être clivante mais s'atténue avec le temps et avec les excellentes gougères de Béatrice .
C'est un excellent champagne ,très original ,doté d'une forte personnalité mais cependant non ostentatoire qui me plait sans m'offrir l'émotion d'un Incandescent de Mouzon-Leroux (que m'avait également fait découvrir Pascal voici quelques mois).
Avec le foie gras et son Chutney de Rhubarbe préparé par Béatrice , Pascal nous propose un accord inhabituel avec le Château Tour Sieujean Cru Bourgeois de Pauillac 2012 .
La dégustation dans les verres noirs nous déroute , à l'exception de Marc qui cible la région dès le premier nez .
Le vin est jeune encore avec des tanins fins mais encore bien présents , de la mâche , des notes de poivron et un bel équilibre malgré une amertume encore perceptible.
L'accord est surprenant et intéressant même s'il n'égale pas , à mon sens , le mariage avec un jeune chardonnay de bourgogne .
Le Statera MMXIX de Jérome Bretaudeau est un étonnant Pinot Noir du Val de Loire qui nous surprend par sa fraicheur incomparable et qui évoque une salade de fruits : cassis , cerises , fraises , groseilles ...
Il est fluide mais d'une persistance hors norme qui se prolonge encore avec le temps .
Il réalise un bel accord avec les magrets de canard et sa mangue poêlée.
La robe du château La Nere Haut-Loupiac crème de tête 1957 est presque noire.
C'est un miraculé car le bouchon était descendu dans le goulot de 2 à 3 cm et serait probablement tombé dans la bouteille avant que l'année ne se termine .
Il est gras, puissant , épais avec une matière dense , riche et complexe .
Le toucher velours , agrémenté d'arômes caramélisés , torréfiés et d'une pointe d'agrumes sucrés ( orange , mandarine ) est magnifique .
On ne perçoit plus réellement le sucre et cela offre un équilibre somptueux qui accompagne admirablement au plat sans l'écraser , ni le dénaturer ..
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