pic vert le mardi 2 août 2016
Ce soir , nous serons 13 à table et cela "débouchera " malgré tout sur une magnifique soirée, placée initialement sous le signe : 1972-1977 , amené en l'honneur de mes amis Marianne et Christophe .
En apéritif , Anita a préparé des rillettes aux 2 saumons.
J'ouvre d'abord un Crémant de Limoux blanc de blanc , brut nature de Jean-Louis Denois, dégorgé en février 2014. Il s'agit d'un assemblage de 80% de Chardonnay et de 20 % de Chenin.
Je le verse délicatement dans les flûtes . Pourtant la mousse qui pointe au goulot est exubérante dans les verres. Je lui trouve un nez très atypique , ferreux , vieux bois peu agréable mais d'autres y retrouvent du fruit et du pain toasté et l'apprécient .
L'ensemble est correct et rafraîchissant , quoiqu'un peu court .En bouche , les bulles s'évanouissent très vite limitant son amplitude . Ce caractère ainsi que les arômes fruités ( fruits blancs , fruits secs), la minéralité , l'austérité et une robe jaune assez soutenue font justement suspecter un vieux champagne à base de pinot ( blanc de noir) noir ou plutôt meunier. Une grande amateur de bulles , a une intuition géniale et presque la réponse en annonçant une blanquette de Limoux qui privilégie cependant le cépage traditionnel du cru , le Mauzac , avec au maximum,parfois,10% de chardonnay et de chenin.
Je poursuis avec la cuvée brut Nicole Moncuit blanc de blanc 2004 de Pierre Moncuit , que j'ai amené pour nos hôtes camerounais.
La robe est un peu plus soutenue que pour le crémant.Le nez est aguicheur avec des notes de pâtisserie , de beurre , de fruits blancs.
Il a de la tenue , une bonne amplitude et une allonge correcte.Nombreux le trouvent , à juste titre meilleurs que la plupart des bruts de base des grandes maisons champenoises.
Il est un peu dosé pour un champagne de cette qualité et le sucre ne permet pas d'apprécier pleinement sa qualité et la grande maturité des raisins.
Pour accompagner les très bons foies gras entiers de canard associés à la délicieuse confiture d'oignon maison d'Anita , j'ai prévu 3 bourgognes blancs.
Manutea qui revient avec son mari Lionel d'un séjour oenolgique en France , se présente , les papilles émoustillées avec un Rully St Jacques 2006 Reine Pédauque qu'elle a conservé avec amour à Tahiti, après un coup de cœur lors d'un repas en France.
La robe est plus foncée que ne le laisserait supposé son âge ( souffrance ? effet millésime? ).Il a un étonnant nez miellé de liquoreux . Il est cependant vif, sec et frais avec une acidité encore bien marquée et une très légère oxydation. Son côté chaleureux et une certaine puissance peuvent suggérer un vin du midi.
Le Montagny de la Maison Maconnaise des vins 1972 a un niveau correct.La robe à peine plus foncée que la précédente permet d'espérer une évolution pas trop importante.
Plusieurs convives retrouvent un nez de crevette qui vient sans doute de la minéralité du sous-sol maconnais. L'acidité est encore présente . Il est léger avec un bon volume , une petite longueur mais un peu mono lytique sur des notes minérales et végétales et manque quelque peu de gras sur le foie.
Le Meursault Charmes Paul Gauffroy 1976 a un niveau bas et un robe tuillée , presque marron , inquiétante.A l'ouverture le bouchon tombe dans la bouteille que je de carafe dans l'instant.Il est très oxydatif sur la noix , la pomme blette et évoque un savagnin du Jura. Une pointe terreuse me fait craindre le pire mais il s'accorde étonnement bien avec la confiture d'oignon et le foie gras et remporte un succès inattendu.
C'est un vin qui a souffert du fait d'un bouchon défectueux qui l'a complètement transformé, et dont il était impossible de reconnaître l' origine.
Le Gigot bénéficiera pour l'accompagner de 4 vins rouges que nous avons goûtés avant le début du repas ,pour choisir l'ordre de passage.
Le Pomerol Château de l'Enclos 1977 a une robe tuillée et claire.
Le nez , sur les fruits compotés est discret et agréable.Il est fin , léger , fragile, émouvant , en fin de vie mais encore buvable malgré une matière très fluide.
Le Terte Roteboeuf 2005 s'annonce dans dans une robe pourpre, jeune et vigoureuse.Il est mûr , soyeux , très long et offre des épices, de la truffe et des fruits noirs.
Il a tout pour lui .C'est le charme absolu, irrésistible , puissant qui s'impose en venant nous chercher sans discussion possible.
Il s'est ouvert dans la carafe et dans les verres car il paraissait un peu en retrait des 2 suivants à l'ouverture.
Le Saint-Joseph les Granit 2006 , M. Chapoutier est plus qu'un simple St Joseph et rivalise avec nombre d'Hermitage .
Il est massif, trapu , puissant . On ressent les épices apportés par la Syrah , ainsi les cailloux et la minéralité du terroir. Il est anguleux , rocailleux , sans concession, d'une rusticité grandiose.
Lui aussi s'est ouvert.
Par l' Hermitage JL Chave 2008 n'a pas bougé .Lorsque nous l'avons ouvert , il exprimait une puissance contenue dégageant une grande tension.Il est noble et distingué , d'une élégance folle , et d'une longueur exceptionnelle .
Si le Saint-joseph est Porthos, alors cet Hermitage est Dartagnan.
A 19 heures 30 , il surpassait tous les autres par son allonge et sa puissance et nous avions choisi d'un commun accord de le placer en dernier.
Il a la finesse,l'élégance , le cuir noble ,et le fruité d'un fabuleux bourgogne et c'est un peu comme cela que j'imagine la Romanée - Conti.
Il ne conquière pas .Il convainc, séduit et s'offre comme une évidence .
Bien sûr ,l'approche du vin est subjective. Et j'ai fantasmé longtemps sur ce vin que j'ai croisé à plusieurs reprises , sans jamais l' acheter. Peut-être je souhaitais seulement continuer à imaginer ,jusqu'au jour où ,ne l' attendant pas , il s'inviterait à ma table...
Alors , on peut lui trouver une très légère astringence et un aspect un peu fermé par rapport aux 2 vins solaires dégustés juste avant mais quelle promesse pour l'avenir et quel enchantement pour le présent!
Enfin , le Coteaux du Layon Pierre Coinaud 1972 , accompagnera les savoureuses tartes aux pommes et Tatin préparées par Marianne .
C'est un vin à la belle robe jaune orangée , au nez de miel et de fruits exotiques sans prétention mais très digeste . Il est fluide et d'un équilibre remarquable entre le sucre et l'acide.Il est simple et direct , parait jeune encore ,pas très long mais son association avec le dessert est épatant.

Le vin de la soirée serait probablement le Terte Roteboeuef , s'il fallait n'en retenir qu'un. Ce serait cepandant dommage d'occulter les autres qui, avec leur force , leur évidence , leur faiblesse , leur défaut , leur simplicité , leur complexité et leur fragilité furent tous très différents et intéressants avec des monuments , des surprises , des doutes, des confirmations , des espérances...
En apéritif , Anita a préparé des rillettes aux 2 saumons.
J'ouvre d'abord un Crémant de Limoux blanc de blanc , brut nature de Jean-Louis Denois, dégorgé en février 2014. Il s'agit d'un assemblage de 80% de Chardonnay et de 20 % de Chenin.
Je le verse délicatement dans les flûtes . Pourtant la mousse qui pointe au goulot est exubérante dans les verres. Je lui trouve un nez très atypique , ferreux , vieux bois peu agréable mais d'autres y retrouvent du fruit et du pain toasté et l'apprécient .
L'ensemble est correct et rafraîchissant , quoiqu'un peu court .En bouche , les bulles s'évanouissent très vite limitant son amplitude . Ce caractère ainsi que les arômes fruités ( fruits blancs , fruits secs), la minéralité , l'austérité et une robe jaune assez soutenue font justement suspecter un vieux champagne à base de pinot ( blanc de noir) noir ou plutôt meunier. Une grande amateur de bulles , a une intuition géniale et presque la réponse en annonçant une blanquette de Limoux qui privilégie cependant le cépage traditionnel du cru , le Mauzac , avec au maximum,parfois,10% de chardonnay et de chenin.
Je poursuis avec la cuvée brut Nicole Moncuit blanc de blanc 2004 de Pierre Moncuit , que j'ai amené pour nos hôtes camerounais.
La robe est un peu plus soutenue que pour le crémant.Le nez est aguicheur avec des notes de pâtisserie , de beurre , de fruits blancs.
Il a de la tenue , une bonne amplitude et une allonge correcte.Nombreux le trouvent , à juste titre meilleurs que la plupart des bruts de base des grandes maisons champenoises.
Il est un peu dosé pour un champagne de cette qualité et le sucre ne permet pas d'apprécier pleinement sa qualité et la grande maturité des raisins.
Pour accompagner les très bons foies gras entiers de canard associés à la délicieuse confiture d'oignon maison d'Anita , j'ai prévu 3 bourgognes blancs.
Manutea qui revient avec son mari Lionel d'un séjour oenolgique en France , se présente , les papilles émoustillées avec un Rully St Jacques 2006 Reine Pédauque qu'elle a conservé avec amour à Tahiti, après un coup de cœur lors d'un repas en France.
La robe est plus foncée que ne le laisserait supposé son âge ( souffrance ? effet millésime? ).Il a un étonnant nez miellé de liquoreux . Il est cependant vif, sec et frais avec une acidité encore bien marquée et une très légère oxydation. Son côté chaleureux et une certaine puissance peuvent suggérer un vin du midi.
Le Montagny de la Maison Maconnaise des vins 1972 a un niveau correct.La robe à peine plus foncée que la précédente permet d'espérer une évolution pas trop importante.
Plusieurs convives retrouvent un nez de crevette qui vient sans doute de la minéralité du sous-sol maconnais. L'acidité est encore présente . Il est léger avec un bon volume , une petite longueur mais un peu mono lytique sur des notes minérales et végétales et manque quelque peu de gras sur le foie.
Le Meursault Charmes Paul Gauffroy 1976 a un niveau bas et un robe tuillée , presque marron , inquiétante.A l'ouverture le bouchon tombe dans la bouteille que je de carafe dans l'instant.Il est très oxydatif sur la noix , la pomme blette et évoque un savagnin du Jura. Une pointe terreuse me fait craindre le pire mais il s'accorde étonnement bien avec la confiture d'oignon et le foie gras et remporte un succès inattendu.
C'est un vin qui a souffert du fait d'un bouchon défectueux qui l'a complètement transformé, et dont il était impossible de reconnaître l' origine.
Le Gigot bénéficiera pour l'accompagner de 4 vins rouges que nous avons goûtés avant le début du repas ,pour choisir l'ordre de passage.
Le Pomerol Château de l'Enclos 1977 a une robe tuillée et claire.
Le nez , sur les fruits compotés est discret et agréable.Il est fin , léger , fragile, émouvant , en fin de vie mais encore buvable malgré une matière très fluide.
Le Terte Roteboeuf 2005 s'annonce dans dans une robe pourpre, jeune et vigoureuse.Il est mûr , soyeux , très long et offre des épices, de la truffe et des fruits noirs.
Il a tout pour lui .C'est le charme absolu, irrésistible , puissant qui s'impose en venant nous chercher sans discussion possible.
Il s'est ouvert dans la carafe et dans les verres car il paraissait un peu en retrait des 2 suivants à l'ouverture.
Le Saint-Joseph les Granit 2006 , M. Chapoutier est plus qu'un simple St Joseph et rivalise avec nombre d'Hermitage .
Il est massif, trapu , puissant . On ressent les épices apportés par la Syrah , ainsi les cailloux et la minéralité du terroir. Il est anguleux , rocailleux , sans concession, d'une rusticité grandiose.
Lui aussi s'est ouvert.
Par l' Hermitage JL Chave 2008 n'a pas bougé .Lorsque nous l'avons ouvert , il exprimait une puissance contenue dégageant une grande tension.Il est noble et distingué , d'une élégance folle , et d'une longueur exceptionnelle .
Si le Saint-joseph est Porthos, alors cet Hermitage est Dartagnan.
A 19 heures 30 , il surpassait tous les autres par son allonge et sa puissance et nous avions choisi d'un commun accord de le placer en dernier.
Il a la finesse,l'élégance , le cuir noble ,et le fruité d'un fabuleux bourgogne et c'est un peu comme cela que j'imagine la Romanée - Conti.
Il ne conquière pas .Il convainc, séduit et s'offre comme une évidence .
Bien sûr ,l'approche du vin est subjective. Et j'ai fantasmé longtemps sur ce vin que j'ai croisé à plusieurs reprises , sans jamais l' acheter. Peut-être je souhaitais seulement continuer à imaginer ,jusqu'au jour où ,ne l' attendant pas , il s'inviterait à ma table...
Alors , on peut lui trouver une très légère astringence et un aspect un peu fermé par rapport aux 2 vins solaires dégustés juste avant mais quelle promesse pour l'avenir et quel enchantement pour le présent!
Enfin , le Coteaux du Layon Pierre Coinaud 1972 , accompagnera les savoureuses tartes aux pommes et Tatin préparées par Marianne .
C'est un vin à la belle robe jaune orangée , au nez de miel et de fruits exotiques sans prétention mais très digeste . Il est fluide et d'un équilibre remarquable entre le sucre et l'acide.Il est simple et direct , parait jeune encore ,pas très long mais son association avec le dessert est épatant.
Le vin de la soirée serait probablement le Terte Roteboeuef , s'il fallait n'en retenir qu'un. Ce serait cepandant dommage d'occulter les autres qui, avec leur force , leur évidence , leur faiblesse , leur défaut , leur simplicité , leur complexité et leur fragilité furent tous très différents et intéressants avec des monuments , des surprises , des doutes, des confirmations , des espérances...
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