In vino veritas Tahiti

Pour accompagner ses escalopes panées  de poulet , avocats, tomates , Anita me demande un vin pas trop puissant. Je me rappelle que Ludovic m'a parlé d'un Chinon  Couly-Dutheil   que son père adorait et qu'il partage régulièrement avec  sa sœur ou sa cousine . Or je possède un  Clos de l'Olive de cette propriété,  dans l'excellent millésime 1989, encavé  en décembre 2009. Je suis un peu inquiet car le  bouchon , légèrement rétracté , vient  trop facilement. Pourtant la robe est limpide , soutenue , tuilée mais avec un dépôt assez important. Les superbes senteurs  qui s'échappent des verres me rassurent. Le vin est complexe , évolutif , brillant. Anita retrouve du lard fumé , des notes végétales , herbacées , de foin . Ludovic apprécie , sa longueur , son équilibre ,sa matière ses fruits confiturés,ses arômes de réglisse ,de zan mais ne reconnait aucunement son vin fétiche. J'aime ses flaveu...

Pour célébrer le retour de nos amis "presquiliens" à Tahiti, j'ai choisi un champagne Duval-Leroy extra-brut, 1990. J'imagine qu'il s'accorderait avec un foie gras mais je préfère le goûter seul afin de pouvoir en apprécier toutes les nuances. Le muselet est dans un état impeccable. Le petit nuage qui s'échappe à l'ouverture est encourageant. La robe dorée , presque cuivrée est réellement magnifique . Il s'échappe des verres Lehman Jamesse prestige, d’extraordinaires senteurs gourmandes de fruits mûrs, d'agrumes et de pâtisserie . La bulle fine et sage révèle des arômes de mandarine et de cumquat confits   ,de zeste d'orange et de citron, de fruits jaunes compotés , agrémentés de quelques notes légèrement boisées et vanillées. L'ensemble est gras ,souple , sans aucune lourdeur , amertume ou trace  trace d’oxydation,d'une gourmandise absolue et d'une grande persistance . C'est ...

Pour accompagner une superbe langouste des Marquises , j'ai choisi un Champagne Cristal de Roederer du millésime 2000. L'effervescence est encore forte pour ce champagne de presque 20 ans! La robe brille d'un or magnifique qui éveille les papilles. Le nez, gourmand,  s'ouvre sur les fruits blancs et le miel. La bouche s'emplit tout d'abord de poire , de miel et de pralin. Comme attendu, le vin évolue et offre ensuite des arômes très butyriques, puis de pain finement grillé , de pâtisserie,  d'amande , de frangipane ,rehaussés par de beaux amers de pamplemousse .  L'équilibre , surtout ,est étonnant . Le sucre est parfaitement intégré , la bulle caressante.  Il est d' une agréable douceur , sans aucune lourdeur ,  avec une tension encore présente et une belle longueur . Il s'agit plutôt d'un champagne de repas , mais, comme souvent , je le préfère seul , sans faire valoir même s...