pic vert le 24/05/2017 carpi -Tonnelier-adrien
En apéritif , j'ouvre le champagne Gobillard , propriétaire à Hautvillers Brut sans années , blanc de blanc amené par Marianne et Christophe.
J'ai souvent entendu parlé de ce viticulteur qui bénéficie d'une excellente réputation.
Je maintiens le bouchon qui a failli sortir tout seul.
Celui-ci est rétracté laissant penser à un flacon assez ancien.
L'effervescence est forte mais fine.
Cependant , le vin qui a été secoué par la monté du pic vert en mode rallye réalisée par Christophe est dans un premier temps un peu déstructuré. La bulle , envahissante ne semble pas trouver sa place. Heureusement , après quelques minutes dans les verres , le vin s'assagit et retrouve une partie de son équilibre.
Le nez est sur la patisserie, le toucher de bouche est agréable , exprimant principalement des agrumes( citron et pamplemousse).
Avec la salade périgourdine ( foie gras , gésiers de canard , pignon de pin), j'avais prévu un vin nature de champagne , blanc de blanc de castellane des années 70 (ancienne appellation des coteaux champenois).
Malheureusement , le bouchon , fixé , à l'ancienne par des crochets a été abîmé par des insectes .
La robe est trouble et le nez désagréable sur la noix , la cave et la serpillière mouillée.
Ouvert vers 15 heures , son état s'aggravera au cours de l'après midi et demeurera définitivement imbuvable .
J'ai également ouvert un Fendant suisse 1972, prieuré A.Pont qui est un vin blanc du Valais .
La robe est dorée et dense faisant penser à un liquoreux .
Le nez est sur l'herbe sèche , les fruits secs ( abricot sec).
En bouchez , le vin est oxydatif , sur la pomme au four , court et peu ample, avec une amertume finale gênante .
Il a depuis longtemps dépassé son apogée mais sera compatible avec le foie gras qui gommera son amertume.
Le Château Saint-Robert , Cuvée Poncet Deville 1998 est un Grave blanc .
Sa robe est également dorée assez soutenue .Il est un peu plus ample et plus long que le précédant mais me semble" entre 2 eaux", trop vieux ou trop jeune par rapport aux dernières bouteilles que j'ai goûtées voici 2 ou 3 ans , plus complexes et plus riches et que j'avais bien appréciées
Le Chorey Côte de Beaune , propriété Arnoux 1972 arbore une robe saumonée très pale évoquant un rosé de Provence.
Il est maigre , presque décharné ,loin de ses plus belles années.
Il prendra un peu plus de matière et consistance vers la fin de la bouteille et avec le rôti de veau aux ceps. On retrouvera même quelques petits fruits rouges acidulés comme des groseilles .
Il fera presque l’unanimité, peut-être pour son côté fragile, atypique et sa progression au cours du repas.
Marianne , Adrien et Christophe lui trouve un lien de parenté avec le Chorey les Beaune 2004 François Gay , bien plus classique et proche de sa forme optimale qui passera toutefois davantage inaperçu.
Il n'est pas très long mais offre encore quelques notes de fruits rouges et des tanins très fins .
L'accord avec le veau se fait naturellement.
Le Listrac Laffitte -Cantegric 1977 arbore une robe plus clair qu'un médocain récent.
Il est souple , avec des tanins fondus sans grande longueur mais je lui trouve plus d'équilibre et cohérence que le Chorey 1972.
Comme souvent pour les vieux Bordeaux , il sera pertinent sur la mousse au chocolat;
Thierry a amené 2 vins pour accompagner la tarte tatin aux papaye et les mignardises cuisinées par Valérie.
Le Vouvray Champelou Trie de Vendange 2003 ( année de canicule ) apporte beaucoup de sucre en bouche et peut paraître légèrement déséquilibré mais il est, fort à propos, rafraîchi par une acidité de bon aloi .
Le Tokaji Château de Ladiva 2000, 5 Puttonyos est parfait avec le dessert .
Il est superbement équilibré , tout en rondeur et en gourmandise et paraît moins sucré que le Vouvray alors que ce n'est pas le cas.
Certains vins étaient sur la pente descendante ce soir mais la curiosité et l'esprit ouvert des convives ont rendu très agréable la découverte d'improbables breuvages.
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