pic vert jeudi 13 juillet 2017
Ce soir , nous serons huit . C'est, selon Anita, le nombre idéal pour la cuisine.
Après quelques orages dans l'après-midi , le ciel s'est dégagé. L'air est juste agréablement frais et les conditions semblent idéales. Nous n'aurons pas froid et le vin ne se réchauffera pas .
Pour accompagner les aumônières de saumon, épinard et chèvre, j'ouvre un champagne Bollinger Grande Année 2002.
Sa robe, joliment dorée, est soutenue. .
Le premier nez exhale la patisserie, rapidement complété par des fruits des bois discrets et intégrés.
En bouche, c'est de la dentelle. La bulle est d'une finesse extrême. Il est léger et aérien, parfaitement équilibré. On retrouve le caractère puissant, chaleureux, tout en étant serein et apaisé, du très grand millésime 2002.
Sa finesse pourrait en imposer pour un blanc de blanc, mais un léger trait d'amertume, évocateur du pinot noir, confirme l'assemblage (40% de Chardonnay, 60 % de pinot noir).
Je m'attendais à un champagne vineux, mais sa légèreté en fait un excellent compagnon pour l'apéritif.
Le Riesling Ernest Preiss 1996 que j'avais goûté voici quelques années, m’avait ravi.
C'était un des derniers vins achetés par mon père, qui en avait conservé quelques flacons dans sa cave.
Le niveau dans la bouteille est correct. Par contre, le bouchon est un peu rétracté et il faut l'extraire avec d'infinies précautions pour éviter qu'il ne s'échappe dans la bouteille.
La robe, vieil or patiné, est beaucoup plus foncée que celle du vin dont j'ai gardé le souvenir.
Le nez, très fortement oxydatif exprime la noix, le faisant passer pour un vin du Jura.
La bouche est moins marquée par l'oxydation et je retrouve en partie le toucher, la souplesse et la rondeur, qui m'avaient séduits.
Il me reste deux ou trois bouteilles à Paris. J'espère que leurs bouchons les ont préservés des outrages du temps et de l'oxygène, et leur auront permis de conserver leur typicité de Riesling.
Il n'est cependant pas déplaisant et l'accord est cohérent avec le flan de Mahi-Mahi, à la crème d'épinard, légèrement relevé par quelques piments d’Espelette .
L'Ermitage Chapoutier Le Méal 2006 a une robe dorée assez soutenue qui surprend François, qui nous a gâté avec cette superbe bouteille.
Le nez est magnifique, sur la mandarine confite.
En bouche, je m'attendais à plus de gras alors que le vin est vif et jeune encore, avec une colonne vertébrale tendue, tranchante et droite. Il a beaucoup de noblesse et de caractère .
S'il est chaleureux de par ses origines sudistes, il exprime un côté végétal , un peu herbacé, presque comme un sauvignon.
L'accord avec le plat se fait bien également.
Quatre vins seront servis avec le rôti de boeuf accompagné d'un gratin dauphinois, de haricots verts et d'une sauce au madère et aux cèpes.
Le Saint-Emilion grand Cru, Château de Guilhemans 2013, amené par Pascal est très agréable .
La robe pourpre annonce sa jeunesse mais certains, probablement à cause de sa souplesse, pensent à un flacon d'une dizaine d'années ou plus .
Les tanins sont fins, presque fondus. Le toucher et la fraîcheur sont agréables.
Le message est clair. C'est un vin séduisant, humble et sans défaut, qui plait à l'ensemble des convives.
J'ouvre en parallèle deux pomerol du Château Beauregard 1990 et 1992, que j'avais acheté au château voici plus de 20 ans.
J'ai gardé un excellent souvenir du Beauregard 1992 ouvert il y a 3 ans à des amis métropolitains ( et anciens du club de dégustation) de retour à Tahiti pour les vacances.
De fait, la robe déjà ambrée, est limpide et brillante.
C'est un vin joyeux, à maturité, facile à déguster, qui procure un plaisir immédiat, en offrant des arômes de vanille, de cacao, de fruits et de sous-bois.
Il s’épanouira et s'ouvrira dans les verres, se faisant encore plus séducteur au fils des minutes.
A l'opposé, le Beauregard 1990, qui a pourtant bénéficié d'une des meilleures années de ces dernières décennies est austère et fermé et sera décevant .
Certes, on retrouve un air de famille avec le 92 mais la robe est terne et triste, et les arômes de menthol et et minéral, voire métalliques, contribuent à l'impression de déséquilibre de l'ensemble.
Là encore, l'examen des bouchons, apporte un début de réponse à cette différence, puisque le bouchon du 90 semble sec et rétracté.
Le vin a souffert et l'exprime...
Le Pommard Calvet 1964 a une robe presque orangée, encore limpide affichant des signes de bonne santé.
Il est délicat, rond et assez long, offrant des fruits compotés , confiturés et à l'eau de vie.
Après les bordeaux, on peut lui trouver un manque d'épaisseur mais tout est fondu et bien en place, apportant la cohérence et l'évidence des vins anciens, quand ils ont été bien conservés et qu'il s ont traversé les décennies avec allégresse.
Béatrice s'est donné beaucoup de mal pour réaliser des assiettes de mignardises aussi bonnes que belles.
Le latest Harvest Riesling 2008 de la fameuse propriété néo zélandaise Cloudy-Bay est une gourmandise et un dessert à lui tout seul.
Il regorge de fruits exotiques (ananas), d'agrumes (pamplemousse, mandarine ) et de fruits secs.
Il dégage un bel équilibre entre le sucre et l'acidité et on retrouve la discrète sensation de moustillant, signature des vins néo zélandais.
C 'est un breuvage féminin, un peu exubérant (mais pas trop), dont le seul défaut a semblé être sa faible contenance (375 ml), car bien qu'arrivé en fin du repas et après de nombreuse bouteilles, il a eu beaucoup de succès.
Après quelques orages dans l'après-midi , le ciel s'est dégagé. L'air est juste agréablement frais et les conditions semblent idéales. Nous n'aurons pas froid et le vin ne se réchauffera pas .
Sa robe, joliment dorée, est soutenue. .
Le premier nez exhale la patisserie, rapidement complété par des fruits des bois discrets et intégrés.
En bouche, c'est de la dentelle. La bulle est d'une finesse extrême. Il est léger et aérien, parfaitement équilibré. On retrouve le caractère puissant, chaleureux, tout en étant serein et apaisé, du très grand millésime 2002.
Sa finesse pourrait en imposer pour un blanc de blanc, mais un léger trait d'amertume, évocateur du pinot noir, confirme l'assemblage (40% de Chardonnay, 60 % de pinot noir).
Je m'attendais à un champagne vineux, mais sa légèreté en fait un excellent compagnon pour l'apéritif.
Le Riesling Ernest Preiss 1996 que j'avais goûté voici quelques années, m’avait ravi.
C'était un des derniers vins achetés par mon père, qui en avait conservé quelques flacons dans sa cave.
Le niveau dans la bouteille est correct. Par contre, le bouchon est un peu rétracté et il faut l'extraire avec d'infinies précautions pour éviter qu'il ne s'échappe dans la bouteille.
La robe, vieil or patiné, est beaucoup plus foncée que celle du vin dont j'ai gardé le souvenir.
Le nez, très fortement oxydatif exprime la noix, le faisant passer pour un vin du Jura.
La bouche est moins marquée par l'oxydation et je retrouve en partie le toucher, la souplesse et la rondeur, qui m'avaient séduits.
Il me reste deux ou trois bouteilles à Paris. J'espère que leurs bouchons les ont préservés des outrages du temps et de l'oxygène, et leur auront permis de conserver leur typicité de Riesling.
Il n'est cependant pas déplaisant et l'accord est cohérent avec le flan de Mahi-Mahi, à la crème d'épinard, légèrement relevé par quelques piments d’Espelette .
L'Ermitage Chapoutier Le Méal 2006 a une robe dorée assez soutenue qui surprend François, qui nous a gâté avec cette superbe bouteille.
Le nez est magnifique, sur la mandarine confite.
En bouche, je m'attendais à plus de gras alors que le vin est vif et jeune encore, avec une colonne vertébrale tendue, tranchante et droite. Il a beaucoup de noblesse et de caractère .
S'il est chaleureux de par ses origines sudistes, il exprime un côté végétal , un peu herbacé, presque comme un sauvignon.
L'accord avec le plat se fait bien également.
Quatre vins seront servis avec le rôti de boeuf accompagné d'un gratin dauphinois, de haricots verts et d'une sauce au madère et aux cèpes.
Le Saint-Emilion grand Cru, Château de Guilhemans 2013, amené par Pascal est très agréable .
La robe pourpre annonce sa jeunesse mais certains, probablement à cause de sa souplesse, pensent à un flacon d'une dizaine d'années ou plus .
Les tanins sont fins, presque fondus. Le toucher et la fraîcheur sont agréables.
Le message est clair. C'est un vin séduisant, humble et sans défaut, qui plait à l'ensemble des convives.
J'ouvre en parallèle deux pomerol du Château Beauregard 1990 et 1992, que j'avais acheté au château voici plus de 20 ans.
J'ai gardé un excellent souvenir du Beauregard 1992 ouvert il y a 3 ans à des amis métropolitains ( et anciens du club de dégustation) de retour à Tahiti pour les vacances.
De fait, la robe déjà ambrée, est limpide et brillante.
C'est un vin joyeux, à maturité, facile à déguster, qui procure un plaisir immédiat, en offrant des arômes de vanille, de cacao, de fruits et de sous-bois.
Il s’épanouira et s'ouvrira dans les verres, se faisant encore plus séducteur au fils des minutes.
A l'opposé, le Beauregard 1990, qui a pourtant bénéficié d'une des meilleures années de ces dernières décennies est austère et fermé et sera décevant .
Certes, on retrouve un air de famille avec le 92 mais la robe est terne et triste, et les arômes de menthol et et minéral, voire métalliques, contribuent à l'impression de déséquilibre de l'ensemble.
Là encore, l'examen des bouchons, apporte un début de réponse à cette différence, puisque le bouchon du 90 semble sec et rétracté.
Le vin a souffert et l'exprime...
Le Pommard Calvet 1964 a une robe presque orangée, encore limpide affichant des signes de bonne santé.
Il est délicat, rond et assez long, offrant des fruits compotés , confiturés et à l'eau de vie.
Après les bordeaux, on peut lui trouver un manque d'épaisseur mais tout est fondu et bien en place, apportant la cohérence et l'évidence des vins anciens, quand ils ont été bien conservés et qu'il s ont traversé les décennies avec allégresse.
Béatrice s'est donné beaucoup de mal pour réaliser des assiettes de mignardises aussi bonnes que belles.
Le latest Harvest Riesling 2008 de la fameuse propriété néo zélandaise Cloudy-Bay est une gourmandise et un dessert à lui tout seul.
Il regorge de fruits exotiques (ananas), d'agrumes (pamplemousse, mandarine ) et de fruits secs.
Il dégage un bel équilibre entre le sucre et l'acidité et on retrouve la discrète sensation de moustillant, signature des vins néo zélandais.
C 'est un breuvage féminin, un peu exubérant (mais pas trop), dont le seul défaut a semblé être sa faible contenance (375 ml), car bien qu'arrivé en fin du repas et après de nombreuse bouteilles, il a eu beaucoup de succès.
Commentaires
Enregistrer un commentaire