dîner samedi 16 septembre 2017 pic vert franquet ,tonnelier , zorgotti , adrien , jenny raclette- foie gras






Nous avons été dans le brouillard toute la journée. Ce soir le ciel commence à se dégager. Nous apercevons les lumières de Moorea mais il fait à peine 20° et le taux d'humidité est au plus haut. Temps idéal pour une raclette mais pas facile de trouver des vins adaptés !!.
Heureusement,  je serai efficacement secondé dans cette tâche délicate, par mes collègues de  la team Punaruu.

Nous avons réuni quelques amis sportifs en leur recommandant de ne pas oublier de prendre une petite laine.Nous serons 10. Tous les vins seront dégustés à l'aveugle.





Nous commençons avec un effervescent néo zélandais à dominant de Pinot Noir que nous n'avons encore jamais essayé:la cuvée Marlborough de Nautilus  , de dégorgement tardif  après 3 ans  de vieillissement sur lies.
La robe est très claire.
Le nez est sur une dominante empyreumatique de pain grillé, presque brûlé et de noisettes grillées.
Les bulles sont fines et il offre un certain équilibre. Il est cependant un peu monolithique, pas très long et légèrement trop dosé à mon goût même s'il plait à certains.
















Le champagne Delaunay brut sans année, est plus fin et plus distingué.
 Le nez exprime du  beurre, de la vanille, des agrumes et des fruits blancs.
 Il offre tension, longueur, avec un dosage plus mesuré  que le premier, le rendant plus digeste.












Avec le foie gras de canard amené par la famille Zorgnotti, j'ouvre un Pinot Gris Villa Maria 2010.
Le nez est assez exubérant, floral.
Il est vif avec une acidité marquée , très agréable avec le fromage.









En parallèle, nous dégusterons le Tokay Pinot Gris sélection de grains Nobles WILM 1994 amené pas la famille Zorgnotti.
 Isabelle et Eric me font remarquer qu'il s'agit de la dernière année autorisée pour l'appellation Tokay en France , qui sera désormais exclusivement réservée aux  vins hongrois.
 La robe est presque brune , évoquant un vin évolué.
Le nez est mielé et exprime le pain d'épice avec une pointe d' eau de vie de poire.
Je suis frappé par sa densité  dans le verre  , témoin d'une grande concentration .
On retrouve  des fruits exotiques et du caramel en bouche.
L'accord se fait avec le fois gras mais nous préférons le Villa Maria dont l'acidité permet de trancher avec  le gras du foie.










Nous voilà prêts pour la raclette ! Nous branchons les 2 appareils. Immédiatement, la maison se retrouve plongée dans l'obscurité. Après plusieurs essais infructueux, le verdict est sans appel, le plus grand appareil est HS. Nous nous contenterons d'un appareil pour 6 personnes, qui s'avérera suffisant.










La chaleur dégagée nous réchauffe doucement.


Je sers La Brise Marine du Château La Negly 2015 (Bourboulenc, Roussane) Languedoc La Clappe , que David a trouvé chez Serge, son caviste préféré.
Il arbore une robe or clair assez soutenu , du fait de sa région.
 Le nez n'est pas très ouvert avec toutefois quelques fruits blancs et une minéralité marquée .
 Il est légèrement moustillant, évoquant de façon trompeuse, la Nouvelle Zélande.
 Il est vif avec une belle fraîcheur qui convient au fromage, mais présente cependant un petit déséquilibre à cause d'une légère amertume finale.















J'ouvre ensuite le vin amené par Thierry après, là aussi, un sérieux travail de recherche.
Sa robe jaune paille laisse à penser qu'il s'agit d'un vin jeune
Il est souple, rond, doté d'un très bel équilibre et s'accorde parfaitement avec le fromage et la charcuterie.
Personne ne pourra l'identifier.
Il s'agit du Clos les Lunes, Lune d'Argent 2014, la grande cuvée, Bordeaux PESSAC LEOGNAN composé de 70 % de Sémillon et de 30 % de Sauvignon, ce qui explique sa rondeur.








J'apporte les verres noirs remplis d'un liquide non identifiable en espérant surprendre les convives. Faute de vin rouge du Jura ( Poulsard , Trousseau ) ou de Beaujolais , j'ai choisi un un Pinot Noir de Nouvelle Zélande, Central Otago, Chard Farm 2013 MATA AU.
Le nez exprime les fruits rouges, avec quelques épices.
En bouche, il est  tannique et puissant.
Curieusement, il n'est pas trop exubérant, ni moustillant et évoque pour l'ensemble de la tablée un vin rouge français des côtes du Rhône ou du Midi.
 Seul Thierry parlera, avec raison , d' un vin de l'hémisphère sud.
Mais personne, à mon grand désappointement n'imaginera un vin blanc.
 L'accord se fera très bien avec la charcuterie, un peu moins avec le fromage.











Il reste un Loupiac, le Château Nairac 1986, qui sera servi avec le dessert.
Il arbore une robe vieil or.
Le nez est gourmand, sur les fruit exotique confits.
 En bouche, on retrouve un côté rôti, acidulé et de l'ananas.
Ayant consommé une partie de son sucre , il offre  un très bel équilibre et sera  pertinent avec les desserts.
Il sera juste  parfait avec l'excellente  tarte tatin pomme/poire/ananas.


















Le tableau des huit vins:
























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