vendredi 12 juillet 2019 pic vert









La journée a été exécrable mais la pluie s'est arrêtée . Nous pourrons dîner dehors et la relative fraîcheur ( 20-21 ° ) sera un atout pour la dégustation.




Pour l'apéritif , j'ai choisi , une fois n'est pas coutume , deux champagnes .






Le champagne Brut sans année Joseph Perrier , qui est un assemblage à parts (presque ) égales m'avait fait  bonne impression lors de la première dégustation.
Il se présente avec une  robe jaune paille  d'intensité moyenne.
Lorsque je le verse dans les verre l'effervescence est  très vive , presque inquiétante.Cependant l'excès de CO2 s'évanouit rapidement , laissant place  à des bulles timides, sans agressivité aucune .
Le champagne est  rond , souple , sans amertume ,avec un dosage maîtrisé .
C'est vin de soif , consensuel et flatteur , parfait à l'apéritif .









Le champagne Boulard  Les Rachais 2009 Blancs de blancs  Nature, dégorgé en 2014 s'avère plus compliqué . La robe est très semblable au précédent , à peine plus soutenue .
 Il apparaît moins festif que le Joseph Perrier ,vineux, presque austère .
Cependant , lorsqu'on lui lui laisse un peu de temps pour s'épanouir , il apparaît   fin et distingué ,paré de bulles crémeuses magnifiant les arômes qui se répandent dans le verre , avec une finale salivante.
Les notes fumées , pralinées , de fruits secs ( noisettes grillées), de caramel rappellent l'élevage en fût de chêne et laissent place à des flaveurs d'agrumes , d'orange , de pamplemousse , de mandarine confite .
C'est un vin de champagne , un bourgogne avec des bulles qui aurait pu accompagner un repas.














J'ai rafraîchi deux blancs pour accompagner les coquilles Saint-Jacques  et sa poêlée de poireaux .
Le Riesling Ernest Preiss 1993 provient de la cave de mon père.
 La robe , un peu terne  avec des reflets cuivrés annonce une certaine évolution, confirmée par des senteurs " champignonnées" et de cave  au premier nez.
Je l'ai sans doute ouvert un trop tard car l' aération lui rend de la cohérence . Il est rond et souple  et   offre un toucher de bouche velouté, et de belles  flaveurs de vanille et d'épices douces.
 On peut lui reprocher un  manque de nervosité et de complexité mais il s'avère être un agréable compagnon du plat , même s'il a un peu dépassé sa maturité .









A contrario , le Puligny-Montrachet 1er cru les "Chalumeaux "2000 du Château de Puligny -Montrachet me semble à son apogée .
La robe est d'un magnifique or limpide et brillant.
Il offre une tension , une distinction et une persistance remarquables.
On retrouves des notes minérales ,  d'agrumes: mandarine , orange,  pamplemousse et de vanille.
Il propose une finale salivante et a de nombreux point commun avec le champagne Boulard  blanc de blanc .
J'ose:c'est un champagne ( de la trempe du Boulard)  sans bulles!







Le Saint-Julien du Château Beychevelle 2009 arbore une robe pourpre , dense .
C'est un Bordeaux aux accents féminins qui n'a pas la mâche habituelle de la rive droite .
Curieusement , le nez s'ouvre sur la banane alors que la bouche est plutôt sur le fruit ( cerise , griotte ) et le Zan, avec des tanins  fins et bien intégrés .
Il s'entend à merveille avec les tournedos- gratin dauphinois et patates douces- choux fleurs et brocolis caramélisés.











J'ai ouvert 3 heures avant la dégustation le Moulin à Vent 1959 Nicolas Charenton.
Le niveau est correcte et dans la bouteille ( sous sa prison de verre et ses cires vermeilles  va offrir un chant plein de lumière et de fraternité")1, la robe brillante et éclatante paraît violacée, apanage des vins très jeune et... du gamay.
Dans le verre, il prendra une teinte tirant davantage sur le rose saumonée - pelure d’oignon .
Le nez évoque un vieux Bourgogne , avec des senteurs animales d'écurie ,  de cuir, de cave  d'humus et de sous bois  que l'on trouve en bouche .
Puis apparaissent des fruits à l'eau de vie .
Au début , r une  acidité un peu trop présente me surprend mais elle  s'estompera progressivement.
Il s'ouvre  alors , s'épanouit , prend une  puissance et une  longueur particulièrement étonnante à cet âge .
 Cela lui permet de ne pas être étouffé et d'être dégusté , indifféremment avant ou  après le Saint-Julien.
J'apprécie vraiment ces vieux Beaujolais mais les Moulin à Vent dégustés à ce jour sont  mes favoris.






Pour accompagner  le délicieux crumble de pomme , j'ai trouvé un vin moelleux du sud-ouest , un   Pacherenc du Vic Bilh Château de Vielle 1998 .
La robe brillante et  orangée surprend les convives qui ont goûté de jeunes Pacherencs.
L'équilibre sucre /acide est remarquable .
Le vin est abouti donnant d’agréables arômes d'ananas au sirop , de salade d'orange de pamplemousse rose et de caramel confirmant une nouvelle fois l'excellent potentiel de vieillissement des vins  "sucrés".





1 L'âme du vin de Baudelaire





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