Pic vert le 24 juillet 2021 8 convives
Pour accompagner les Gougères de Béatrice, Pascal a choisi un champagne Rosé de Saignée, 100% Pinot Noir , grand cru de Verzy, dosé à 1.5 g , vendange 2016 , élaboré par Sébastien Mouzon.
La robe est rose saumon , presque rouge .
Le nez s'ouvre sur les petits fruits rouges acidulés , framboise , fraise , groseille , puis sur la griotte au sirop, des épices douces , la vanille .
La finesse de ses bulles , son faible dosage et la maturité des ses raisins lui confèrent une grande distinction.
Il est vineux , d'un très bel équilibre et se bonifie encore avec les gougères .
C'est une superbe découverte.
Philippe a choisi la cuvée Perle 2006 , brut d'Ayala composée de 80% de Chardonnays et de 20 % de pinots noirs grands crus .
Il propose une belle robe dorée.
C'est un champagne très bien travaillé avec un beau volume , des bulles très fines et des arômes de miel, de vanille , de fruits blancs ( pêche),de beurre , de pâtisserie , de pate à tarte avec un trait d'amertume signant le Pinot Noir.
Un peu trop dosé à mon goût ce soir , cela sera moins gênant le lendemain midi et il dévoilera alors de superbes senteurs de brioche chaude .
Marc à amené 2 vins blancs qui ont des robes très différentes .
A l'ouverture , la cuvée Agnès du Bellet 2017 du Château de Bellet ( 90% de Roll et 10 % de Chardonnay) est très clair avec des reflets verdâtres et a un nez d'abord surprenant car complètement fermé .
Initialement décevant , il est très court et peu complexe en bouche , presque dilué .
Pourtant les délicieuses crevettes à la crème , échalotte et gingembre d'Ingrid le transforme d'une manière étonnante . Sa réponse au plat est une révélation car il lui donne noblesse, persistance et volume , tout en dévoilant d'agréables notes végétales d'anis et de fenouil.
La cuvée Majorum du Pouilly -Fumé Michel Redde 1993 se présente avec beaucoup de gras et d'épaisseur dans le verre .
Le nez est très expressif proposant des senteurs végétales très typées Sauvignon avec un surplus de beurre , une grande douceur , presque une légère sucrosité , un énorme volume , une grande longueur.
Moins adapté au plat que le précédent mais jouissant d'une forte personnalité , il se suffirait à lui-même. .
Le Muntada 2001 du domaine Gauby , arbore une robe dense et foncée malgré ses 20 ans.
A l'ouverture , il m'avait paru puissant et monolithique mais il est maintenant plus complexe , avec beaucoup de matière, de volume , de chaleur , exprimant des notes florales (violette) , de viande, de fruit noirs ( cassis) et d'épices.
Il s'accorde parfaitement avec les côtes de bœuf , ,choux fleur , patate douce et brocolis grillés dans l'huile d'olive.
J'ai ouvert l'Hermitage Chapoutier 1962, pour initier mes invités au monde des vins anciens
.La robe tuilée et légèrement trouble , trahit son âge .
Le nez s'ouvre sur les champignons , l'humus ,un sous-bois à l'automne , le cuir neuf, les fruits à l'eau de vie.
C'est un vin délicat et profond au toucher velours avec quelques failles ( acidité un peu forte , quelques notes de poussière , de cave ...); ce qui ne l'empêche pas d'être éminemment émouvant.
Il nous propose une histoire en perpétuelle évolution et n'a plus grand chose à voir avec le vieillard grincheux et austère à son éveil, 5 heures plus tôt .
Nous finissons la soirée avec un Sauternes du Château Guiraud 1978 qui est presque noir dans sa prison de verre et sous ses cires vermeilles ( "l'âme du vin , C. Baudelaire").
Caméléon , il devient acajou dans le verre mais, c'est ainsi , paré d'une robe d'ébène que je préfère les Sauternes .
La dégustation est un régal , une caresse sur le palais . C'est un sirop parfaitement équilibré , jouant une symphonie de notes de poire confite , d' orangettes, de caramel et d'épices douces .
Il fait l'unanimité autour de la table et chose rare pour un vin de fin de repas , la bouteille sera intégralement terminée.
Il entre dans mon top 5 des Sauternes dégustés à ce jour, nettement au-dessus des Guirand 59 et 61 goûtés voici quelques années.
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