Pic vert samedi 10 décembre 2022

 Le ciel est gris , ce qui permet une  température idéale pour ce dîner à 6 convives .

J'ouvre un Vouvray effervescent brut  du Clos Naudin ,Foreau 2012 qui arbore une robe jaune paille claire  avec quelques reflets verts qui lui donnent un air juvénile.

Le nez est dominé par la  vanille  et la minéralité (craie) .

Il est droit , très sec , léger ,d' une grande finesse aromatique et de bulles  mais avec une amertume un peu trop présente à mon goût.

Un peu monolithique et court , il prend de l'épaisseur avec les délicieuses gougères d'Ingrid .

Marc  a extrait de la cave son beau-père un flacon de Vouvray pétillant  brut  Huet 1993, propriété déjà convertie dans le travail en biodynamie voici 30 ans !

Curieusement , l'effervescence un peu somnolente à l'ouverture se renfoncera 1/2 heure plus tard.

La robe est vieil or et le nez exhale les fruits secs , la pâte de coing , les abricots confits, le miel  et les épices douces .

Il est gourmand , bien plus ample que le précédent et doté d'une certaine longueur .

L'accord avec les bouchées de thon légèrement épicées se fait mieux qu'avec le premier vin.

C'est une belle découverte,  car nous n'avions jamais goûté de Vouvray effervescent d'une trentaine d'années, qui nous confirme l'excellente capacité de vieillissement de ce cépage lorsqu'il est bien travaillé . 

Thierry est venu avec 2 flacons qu'il veut comparer sur les très originaux carpaccio de magret de canard préparés par Valérie .

Le Monthélie Bastion de l'oratoire Chanson  2014 dévoile une robe claire très bourguignonne avec une disque légèrement ambré témoignant d'un  début d'évolution.

Il regorge de fruits rouges et noirs , dominés par la cerise, avec des notes d'humus .S'il n'a pas une grande longueur , on apprécie néanmoins sa texture et la finesse de ses tanins qui s'accorde très bien au plat .

Le Vosne-Romanée Joseph Faiveley 2016 se présente dans une belle robe rubis avec un nez floral , qui s'ouvre sur la violette .

D'une bonne longueur et d'une belle amplitude , il détonne par  la jeunesse de ses fruits acidulés comme la groseille .

Agréable maintenant , il a le potentiel pour traverser les années mais il est toutefois moins à l'aise que le Monthélie , avec le plat.

Pour accompagner le duo de porc et de veau cuit au lait , carottes- poireaux, j 'ouvre ma troisième et dernière bouteille de Latricières-Chambertin Remoissenet  1961, qui patientait dans ma cave depuis quelques années .

Le premier nez, très fruité malgré l'âge du vin ,  s'ouvre sur la cerise, la griotte et la quetsche .

A l'aération , il se complexifie avec des notes de sous-bois , de terre, de champignons ( cèpes), de cerise à l'eau de vie , de framboise , de chocolat , de tarte aux prune .

Malgré un léger et  transitoire déséquilibre alcooleux , il transmet de l' émotion  alliant avec bonheur finesse et puissance , amplitude et longueur .

Le Pacherenc du Vic Bilh , du Château Bouscassé ,Alain Brumont 2006, se montre dans une belle robe abricot qui incite à la gourmandise .

Il est gorgé de fruits exotiques , de papayes ,  d'agrumes , d'orange confite , avec un très bel équilibre acide /sucre  qui lui permet d'accompagner aimablement le gâteau aux pommes d'Anita associé aux glaces maisons ( chocolat, framboise et rhum raisin) toujours aussi délicieuses  d'Ingrid.