soirée 1989 annexe Carlton Hills 22/10/19
Ce soir , notre hôte a choisi d'explorer l'excellent millésime 1989, dans son magnifique appartement du Carlton Hills.
Nous commençons par une Grande Année Bollinger 1989.
La robe vieil or pourrait annoncer l' évolution prononcée d'une bouteille des années 60 ou 70.
Le vin est d'abord dominé par des notes oxydatives de pomme très mure et un déséquilibre en faveur d'une amertume forte.
Il semble un peu dissocié car il bénéficie par ailleurs d'une effervescence fine mais bien présente et d'une bonne tenue en bouche .
L'aération et l'accord avec les mets lui rendra de la cohérence.
Nous pensons qu'il s'agit d'une bouteille qui a souffert pour laquelle les conditions conservation n'ont été parfaites.
Certains décident de goûter le Château Suduiraut 1989.
La robe acajou très foncée est une nouvelle fois étonnante et pourrait annoncer un Sauternes d'une cinquantaine d'années.
Le nez est dominé par l'amande fraîche , la colle blanche et l'alcool.
En bouche, par contre , il est très différent car il est rond , suave , gras .
C'est un beau bébé grassouillet et joyeux, superbe représentant de cette année solaire .
Nous le reprenons en fin de repas et, l’aération lui fait également le plus grand bien , en lui apportant un équilibre et une douceur qui en fait un vin voluptueux et élégant.
Le Pessac-Léognan Domaine de Chevalier rouge 1989 est une vrai merveille.
La robe a encore des reflets rubis .
C'est un vin distingué , espiègle et frais, jeune et puissant.
Il séduit tous les convives car il semble parfaitement abouti , à son apogée .
L'Opus One Napa Valley 1989 provoque un choc gustatif .
Les yeux s'arrondissent , le silence se fait , le souffle est suspendu...
Le vin est rond, charnu et puissant à la fois .
Les tanins sont d'une finesse exquise , portant un délicieux jus de baies rouges, vers une amplitude et une persistance étonnantes.
Aristocratique, et dépourvu des notes sucrées souvent présentes dans les vins étrangers, il pourrait en imposer à l’aveugle pour un des seigneurs du Bordelais.
Il est exceptionnel. C'est certainement, avec le Cheval Blanc 1994 ouvert début octobre, le meilleur rouge que j'ai dégusté cette année.
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