Pic Vert vendredi 6 novembre
Tout juste remis des agapes estivales avec les amis métropolitains , nous reprenons les dégustations à Tahiti en compagnie de six épicuriens polynésiens alors que "Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige"*.
J’avais eu un coup de cœur pour le champagne Suenen grand cru blanc de blanc de Cramant ( dégorgé en janvier 2014 ,dosé à 3 g) en décembre 2015 à Reims.
En avril 2015 , je l’avais servi après le Pelorus Cloudy Bay de Nouvelle Zélande .Cela l’avait beaucoup pénalisé et il nous avait déçu. Ce ne fut pas le cas ce soir.
En avril 2015 , je l’avais servi après le Pelorus Cloudy Bay de Nouvelle Zélande .Cela l’avait beaucoup pénalisé et il nous avait déçu. Ce ne fut pas le cas ce soir.
L’effervescence est forte , la robe est d’un beau jaune clair.
Le nez est très expressif sur la pâte à tarte, la viennoiserie , les fleurs blanches et autre chose que je ne reconnais pas . Agnès propose la quetsche et c’est exactement ça ! Les fruits jaunes sont les arômes que je recherchais désespérément.
En bouche , il est vif , ample et long avec une dominante d’amers nobles de pamplemousse. C’est un vin espiègle, joyeux , très équilibré , peu dosé , parfait à l’apéritif qui « allumera les yeux des convives ravis »** .
Le nez est très expressif sur la pâte à tarte, la viennoiserie , les fleurs blanches et autre chose que je ne reconnais pas . Agnès propose la quetsche et c’est exactement ça ! Les fruits jaunes sont les arômes que je recherchais désespérément.
En bouche , il est vif , ample et long avec une dominante d’amers nobles de pamplemousse. C’est un vin espiègle, joyeux , très équilibré , peu dosé , parfait à l’apéritif qui « allumera les yeux des convives ravis »** .
Je surprends mes invité en carafant le Pelorus Cloudy Bay 2009 , ramené de Nouvelle-Zélande par Isabelle et Patrick.
Je voulais en minimiser
l’effervescence pour me rapprocher du vin et pouvoir ainsi
l’appréhender avec plus d’objectivité . Au contraire du précédent ,
le nez est fermé. Il manque un peu de tension et de complexité. Son
dosage (6 g ) lui donne sans doute plus de consistance et de rondeur mais
également un peu de lourdeur après l’aérien Suenen .Il nous évoque le champagne
brut sans années d’une grande maison française ( Veuve Clicquot , Moët
et Chandon…) mais n'a pas la typicité néo-zélandaise.
Christophe et Marianne nous ont ramené le Chardonnay Cable Bay de Vaiheke Island 2011
qu’ils sont allés chercher à la propriété.
Le nez exhale des arômes( presque un
peu trop marqués : c’est parfois un signe de vin étranger Marianne !
) de beurre et de noisette.
Agnès inspirée, déclare : «
c’est un Hautes Côtes de Nuit ».Ces senteurs d’inspiration bourguignonnes
sont effectivement troublantes mais c’est bien un Chardonnay néo-zélandais fait
par des viticulteurs qui ont assurément dégusté et apprécié les vins blancs des
côtes de Beaune ou de Nuit. Le vin a du gras qui s’accorde bien avec le filet
de saumon pimenté sur son lit de salade.
Le mariage est encore plus évident avec le Saint-Aubin rouge 1er cru en Rémilly , du domaine du chateau de puligny -montrachet, 1996.
Il persiste une belle trame acide , un bouquet harmonieux de petits
fruits noirs et de cuir neuf qui s’accordent à merveille avec le gras du
saumon.
C’est un vin , issu d’une année de garde , qui arrive enfin à
maturité après avoir traversé quelques années ingrates. Il est séduisant,
fin , d’une grande distinction et cela en fait un vin féminin , très apprécié par mes voisines.
Le Château Belles Graves , Lalande de Pomerol 1995 parait encore très jeune avec des tanins
encore présents, un côté réglissé en milieu de bouche et une discrète
amertume en finale qui signe la provenance de la rive droite de la
Garonne.Il est plus simple et plus viril que le bourgogne et trouve des
partisans car son entente avec la côte de bœuf est remarquable.
Je sers en deuxième rouge sur la viande, un vin arborant une robe
rubis étonnamment limpide et peu évoluée ,éclatante, qui ressemble un peu à celle du vin
précédent.
Il propose des arômes de foins , de grange , ( pour
certains nez sensibles de fumier) dans un registre très animal que l’aération
va peu à peu dissiper.
Le vin est rond en bouche , les tanins sont parfaitement
fondus . Il est puissant, long , et d’une grande cohérence. Il est encore
vigoureux et ne fait pas son âge .
Agnès , décidément très en verve, évoque , à
cause des senteurs de foin , un Saint-Emilion .
C’est effectivement un Château Trottevieille , grand cru classé
B de Saint-Emilion 1964 .
Agnès a préparé, avec amour , un plateau de mignardises.
Nous avions convenu d’un assortiment varié avec en particulier de petites
tartes tatins pour accompagner le Sauternes Bastor Lamontagne 1995.
Il se présente avec une
robe appétissante, orangée ,agrémentée des reflets acajous. Il offre des arômes
de fruits exotiques , de caramel et de zeste d’orange avec un bel
équilibre car il a consommé une partie de son sucre . Il commence à être
agréable mais pourra s’améliorer encore de nombreuse années.
Avant de nous séparer , nous avons voté et les résultats montrent un consensus quasi parfait puisque seules quatre bouteilles , parmi les sept ont été désignées :
1- Trottevieille 1964, 17 points
2-ex-aequo: Suenen et Bastor-Lamontagne 10 points
4-Saint-Aubin , 5 points
Nous laisserons mûrir de l'excellent champagne brut
Billecart Salmon en Magnum, que nous ont gentiment amené Patrick et Isabelle,
pour une prochaine soirée à leur retour en Polynésie l’année prochaine.
**L’âme du vin : Charles Baudelaire.
Coucou Jean Pierre
RépondreSupprimerMerci pour ce Partage d’Harmonie et de Saveurs , ..
La Poésie dégustative et Baudelaire en prime vous exaltent !
Je prends note pour mon prochain séjour en NZ fin décembre.
A tout à l’heure,
Bises.
Manutea Leboucher