pic vert vendredi 29 juillet 2016







Nous sommes plusieurs à travailler demain et nous décidons donc de nous retrouver à 19H30 au pic vert pour un dîner "bourgogne".
Neuf convives sont présents , dont Didier et Sophie , grands connaisseurs des vins bourguignons.







Les 3 vins blancs seront servis à table avec les quiches au saumon frais / fumé et poireau préparé par Sophie et Anita.
Le Beaune 1er cru  Louis Latour 2001 sera ouvert à l'apéritif avec les excellentes  feuilles de brique , chèvre-saumon fumé préparées par Anita.
Il arbore une robe dorée assez soutenue , permettant d'évoquer une évolution déjà marquée.
C'est une agréable mise en bouche  qui offre des fruits blancs ( poire), un  peu de fleurs blanches, soutenue  par des notes discrètes de noisette , probablement dues à l'élevage en fût.On pourrait lui reprocher une température un peu élevée et une amertume un peu trop présente à l’aération  mais l'ensemble est plutôt flatteur et d'une bonne longueur.Il est facile à boire , frais et joyeux et plait au plus grand nombre malgré les réserves de Charles qui l'a amené.






Le Corton -Charlemagne 2006 Crand Cru, Bonneau du Martrey  arbore une robe très claire . Le nez est subtile et distingué, sur des notes florales et d'agrumes frais. Tout d'ailleurs dans ce vin est finesse et distinction.En bouche , il procure une longueur, une tension et une amplitude hors norme , propre aux meilleurs  grands crus .Il a la résonance vibrante d'une  corde de Stradivarius.Je lui trouve de fines  sensations végétales d'endive associée à de nobles amers qui réapparaissent dans une belle finale fraîche typée  pamplemousse. Comme Alexandre Zinovieff , on peut dire qu'un avenir radieux s'offre à lui et celui qui aura le courage d'en laisser vieillir quelques flacons en sera certainement récompensé dans quelques années.



Le Clos des Mouches Joseph Drouhin 2009 se présente avec une belle robe dorée soutenue qui surprend Didier qui nous explique avoir  acheté cette bouteille sur territoire  . Cela pourrait expliquer une  évolution un peu plus rapide qu'attendu.Le vin parait gras et lourd dans le verre. Il est charnu et de bonne matière  .Cependant , contrairement à la majorité , je  le trouve bien moins long et vibrant que le vin précédent  . Il représente la maturité et la quiétude , associé à un début d'embonpoint rassurant et assumé.


Avec le Corton Charlemagne 1969 Remoissenet à la robe , vieil or ,  limpide et brillante, nous entrons dans le monde des vieux vins.
Le nez est surprenant , empruntant des notes de fruits confits , de coing ,de caramel et de miel que l'on retrouve habituellement dans les liquoreux ou les moelleux.
La bouche n'est pas en rapport , offrant un vin sec et encore assez jeune avec une acidité bien perçue et cette même amertume discrète (toutefois moins fruitée) que nous avions noté dans le Corton-Charlemagne précédent .
Initialement un peu pataud , il finira par s'ouvrir.
En  le regoutant en fin de repas, nous fûmes surpris de constater un volume et une allonge qui n'était pas évidente dans la dégustation initiale, juste après le 1er Corton.
Une de mes voisines me proposa de resservir le 2006   . Curieusement , nous le  trouvâmes alors,beaucoup plus fluide et moins dense que son aîné.
Ce fut un vin gourmand et rond ,chez qui la nervosité avait laissé place à l'amabilité et à la sagesse ,qui apparaîtra toutefois, manquer de tension ou de typicité pour  certains dégustateurs.
Il invite cependant à la méditation  et permet d'explorer le futur en créant un lien avec ce que sera le 2004 dans une quarantaine d'années, en 2050.








 Les 3 vins rouges seront servis en accompagnement du filet de boeuf avec ses petites pommes de terre persillées et son gratins de blettes.

le Nuit Saint-Georges  2001  1er cru , vieilles vignes Dominique Laurent est une excellente surprise.
C'est une infusion de fruits rouges ( framboise) frais et mûrs , un pinot noir quoi!, dans sa plénitude. Nous avons eu la chance de le déguster en cet instant de grâce où il était parvenu à l' apogée de sa première vie . Bientôt  , lui aussi passera dans un autre dimension et quittera le monde insouciant et joyeux de la fraîcheur et des fruits.
"Oh temps , suspend ton ton vol et vous heures propices suspendez votre cours..."



En comparaison , le Corton Grand Cru Bonneau du Martray  2004 arbore une belle robe plutôt sombre.C'est un vin sérieux , un peu austère de noble naissance , d'un formidable potentiel mais qui est encore  fermé . Les tanins semblent un peu rêches mais n'empêchant pas de percevoir  la longueur  , le tension et la grande tenue de ce cru remarquable.
Il ne nous invite pas à la rêverie , il impose sa vision de chose avec conviction Il sera grand dans quelques années.



Le Volnay 1er Cru 1957 séduit tout d'abord par une magnifique étiquette que les années n'ont pas altérée.
Dans les verres remplis avec les 2 1ers tiers de la bouteilles le vin est ambré , limpide et brillant, semblant en bonne santé.
Il exprime de arômes attendus de fruits compotés , de pruneau ,de sous bois et de vieux cuir .
Il est  encore bien vivant, très typé pinot ,et plait à mes voisines mais j'imagine qu'il surprendra les dégustateurs peu familiarisés avec des vins de soixante ans.




Le Clos Naudin Vouvray Moelleux de Philippe Foreau 1997 sera plus consensuel.
Le cru servi en carafe se présente avec une robe cuivrée.
Le nez exhale des arômes  légers de miel , de fruits confits , de pralin , de mangue , de litchi , de pêche,d'abricot et de poire .
L'équilibre entre la matière, la fraîcheur le sucre  et l'acidité est remarquable . Le faible taux de sucre résiduel donne d'ailleurs l'impression que l'on déguste un demi-sec plutôt qu'un moelleux  et cela rend harmonieux  le  mariage avec les savoureuses tartes tatins pomme , ananas et avec la tarte aux pommes , amandes effilées.
















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