Le mardi 12 mai 2020
Comme nous avons 2 convives nés en 64 , et que nous sommes en comité restreint , je tente un Champagne Mercier Brut 1964.
Le niveau est excellent et le vin paraît clair dans la bouteille .
Un léger pschitt à l'ouverture et un bouchon bien conservé, achèvent de me rassurer .
La robe vieil or et des notes oxydatives de noix et de pomme surmurie trahissent son âge .
On discerne toutefois sur les parois du verre quelques bulles évanescentes .
Nous abandonnons les verres Lehmann Synergie 75 qui subliment les senteurs pour laisser le vin respirer, puis nous l'essayons avec les toasts aux 2 saumons. .
Le changement après l' aération , avec les mets et dans les verres à champagne Lehmann conçus par Arnaud Lallement, propriétaire du 3 étoiles l'Assiette Champenoise à Reims est surprenant .
Il gagne en effervescence et en finesse, s’éloignant des notes d'oxydation un peu gênantes pour offrir d'agréables arômes de pomme au four et les traces d'une belle acidité .
Voici une nouvelle fois un champagne ancien et émouvant et conquérant.
Le Madiran Bouscassé Vieilles vignes 1995 Alain Brumont offre un bel équilibre malgré une pointe de rusticité et de virilité contrastant étrangement avec une rondeur , une douceur et des tanins fondus qui lui confèrent une certaine finesse .
Philippe , qui connait bpourtant la région, est loin d'imaginer , à l'aveugle , qu'il s'agit d'un Madiran.
Il propose des arômes de tabac brun , d 'épices , de cuir et de sous-bois avec une vivacité encore présente .
Le vin paraît jeune et il est bâti pour durer car on ne lui donne que 10-15 ans malgré une conservation dans une cave enterrée, à Tahiti.
L'accord se fait parfaitement avec le filet de bœuf et ses gratins Dauphinois et de Choux Fleurs caramélisés.
Le Auslese Autrichien du Burgenland Kracher 2004 N° 2 zwischen den Seen ( entre 2 lacs) arbore une robe brune , presque noire , à tel point que j'ai d'abord l'impression que l'on me sert un vin rouge .
Il est d'une richesse extrême , épais , gras , avec beaucoup de matière de sucre , de caramel .
On retrouve des notes de poire au sirop , associées à une pointe de vanille et de torréfaction .
De façon plus surprenante ,il existe un trait végétal d'herbe coupée ou plus précisément de salade verte .
Le vin n'est pas lourd et l'accord avec le foie gras , s'il n'est pas mon préféré, est satisfaisant.
Il semble fluide et dilué immédiatement après le précédent ;
Cependant , en patientant quelques instants , il retrouve de la matière , du corps et d'agréables flaveurs de caramel et de zeste d'orange .
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