Soissons le 12 décembre 2015

Nous avions rendez-vous  pour refaire un dîner à Soissons avec tous les protagonistes présents fin août à Chaumont.
Nous arrivons chez Françoise vers 19 heures et cette fois nous sommes les premiers , précédant de peu Benoit et Christine qui nous rattrapent sur le pas de la porte.
Nous serons 11 car Didier qui travaille n'a pas venir cette fois-ci.  Cependant , j'aurai le plaisir de entretenir quelques minutes au téléphone avec lui et je lui décrirai nos impressions le plus fidèlement possible .







Nous commençons avec le champagne "de table"  de Françoise, un blanc de blanc grand cru  extra-brut du domaine J. Pierron-Léglise à Oger .
Il est frais , vif , offre des  notes de fleurs blanches. C'est une excellente mise en bouche , fin et distingué,conforme à ce que l'on attend d'un bon  champagne de la côte des blanc ,








Benoit m'avoue avoir été décomplexé par la dégustation des  millésimes anciens que j'avais ouvert l'an dernier à Soissons et cette année à Chaumont.
Il a retrouvé  dans sa cave une bouteille de champagne de son mariage en 1990, qui m'intéresse grandement.Il s'agit d'un Brut d'avant  1990 , non millésimé , probablement un assemblage,du domaine Roland Crété et Fils situé sur les coteaux sud d'Epernay
La robe vieil or annonce l'évolution qui est plus marquée que je ne le pensais.Il a une certaine bonhomie qui nous le fait apprécier à Fred , Benoit et moi-même. Françoise qui devient une dégustatrice avertie ne l'apprécie sans savoir dire ce qui ne lui plait pas . Il s'agit de l'oxydation avec des arômes de pomme trop mûre et une amertume finale un peu gênante.

Avec les ballottines de foie gras , mangue et gimgembre , j'ouvre un Brut nature des années 60 de Castellane , ancienne appellation du Coteaux -champenois blanc. L'oxydation est un peu marquée au début. Il montre  une certaine finesse.L'acidité est encore bien présente.Frédérique lui trouve un côté caramel , beurre salé qui la séduit.




Le palais des convives ayant ainsi été préparé et les trouvant enthousiastes  , je débouche alors un OVNI que je n'avais pas prévu, une méthode champenoise demi-sec,presque sans étiquette , vraisemblablement des années 30 ou 40.
Le niveau est bas ,la robe brune foncée  détonne . Je lui, trouve de la rondeur, une nouvelle fois des fruits très mûrs ,et des notes de cacao très marquées.Le boisé est trop présent en bouche . On ne retrouve pas de sucre ; ce qui est étonnant pour un demi-sec.
Je suis dubitatif .Benoit et Fred apprécient. Je n'ai en tout cas jamais rien goûté d’approchant!




La robe du Moulin à Vent du domaine  Mommessin 1969 est dense et trouble . C'est une compotée de fruits rouges .Il est gouleyant , ample ,généreux  , d'un abord  facile . Il plait à la majorité.



Le Beaujolais des Hospices de Beaujeu 1963 est plus strict.La robe est limpide .Le nez  fruité et séducteur , fait l'unanimité .Comparativement , la bouche est un peu décevante , un peu maigre et destructurée , surtout après l'opulent Moulin à Vent.



Enfin , je sers un Saint-Emilion ,  La Tour Figeac 1957 , bouteille apportée en l'honneur de Françoise qui me confiera boire son millésime pour la première fois.La robe est encore violine , très différente des précédentes.
Il est très typé bordelais avec de la réglisse , de la mâche,du poivron. Il est droit et fin mais encore un peu rétracté .Il ne se livre pas complètement et la poularde ne le met pas vraiment en valeur.
 Les convives sont partagés mais Françoise l'apprécie pour sa tenue et sa distinction .Je suis d'accord avec elle même si une ouverture plus précoce et une oxygénation lente , l'aurait sans doute rendu plus accessible .













Un grand merci à Françoise pour cette belle soirée et à très bientôt, j'espère.










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