Grand Large vendredi 14 janvier 2022
Le Comte de Champagne Taittinger 2007 arbore une séduisante robe dorée chatoyante .
Le nez est distingué et gourmand à la fois , offrant des notes de pain finement toasté, de coquille d'huitre , de fruit sec ( noisettes, amandes) , de beurre et de vanille .
En bouche , c'est la persistance et le volume hors norme qui surprennent le plus.
Il propose des notes minérales , d'agrumes , de miel ( dosage perceptible ) ,de pralin, une discrète amertume différente de celle du pinot noir ,une finale iodée et une effervescence fine et dense qui procure un contact crémeux .
C'est un grand champagne d'apéritif ,qui a la légèreté et la typicité du chardonnay avec toutefois une vinosité suffisante pour lui permettre d'accompagner un repas.
Le Pur Sang 2007 est le dernier millésime vinifié par de Didier Dagueneau.
La robe aux reflets orangés ressemble à celles des champagnes Blanc de Noir de Bertrand Gautherot.
Il exhale une symphonie de saveurs fruitées et de pierre chaude .
Il regorge de fruits blancs et jaunes à maturité . Je retrouve une dominante de pomme , de pêche , de brugnon ,d'abricot, d'agrumes ( citron confit),Marc s'oriente vers le litchi, les fruits confits et la minéralité , Ingrid est perçoit les notes mentholées.
Une belle acidité enrobée par beaucoup de douceur , de rondeur et de gourmandise ainsi qu'une incroyable persistance procurent de divines vibrations .
Il est difficile de reconnaitre le Sauvignon tant le vin me semble éloigné des composantes variétales de l'appellation .
Par la douceur de son fruité et la volupté de son toucher , il me rappelle curieusement les Champagnes 100% Pinot Meunier de Huré Frère ou l'assemblage de Pierre Paillard la grande Récolte 2008.
Il est né des mêmes exigences et en a le même aboutissement.
Il est plus enjoué et m'enchante davantage que le Buisson Renard 2005 ouvert l'année dernière .
Même si l'accord avec les délicieux Kororis est très bien , il me paraît encore meilleur avec l'excellent filet mignon de porc .
Le Pommard 1995 du Château de Puligny-Montrachet est mon dernier flacon dans ce millésime .
Une robe dense traversée de reflets ambrés annonce un vin à maturité encore robuste .
Le nez est typique d'un bourgogne rouge évolué avec, au début, quelques notes de cave et de champignons qui s'échapperont à l'aération, des senteurs animales de cuir , de fruits rouges confiturés et de cerise à l'eau de vie .
Initialement un peu court ( surtout après le phénoménal Pur Sang), il prendra de l'allonge avec le temps.
Le Pouilly -Fumé était dans le respect du plat en se plaçant à sa portée avec bienveillance , alors que le Pommard, bien qu'il le respecte , fanfaronne un peu en étalant sa parure de fruits rouges et noirs.
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