Vendredi 12 juillet 2024 ,"autour du Pinot Noir" et découverte de Ganevat.
















Le champagne Bérêche  , blanc de noir, premier cru  Rilly la montagneextra brut , issu du millésime 2018 est  dosé à 2g et dégorgé en décembre 2021   .










Les reflets rosés suggère le Pinot Noir.

D'appétissantes senteurs mêlant  les amandes,  la frangipane, les fruits blancs (poires et pommes verte" granny") et de craie  sont associées à des notes vineuses et de petits fruits rouges.

Il m'apparaît gourmand comme un  bonbon acidulé et je lui trouve un très bon équilibre entre une attaque franche, une belle amplitude une longueur correcte, des bulles caressantes d'une grande finesse et un beau  volume en bouche.

Olivier est d'abord gêné par  une attaque un peu trop vive, trop acide, alors qu'Antoine , le jugeant un peu évolué à son goût , lui oppose un manque de tension et une finale émoussée.

Pour certains d'entre nous il nous rappelle la cuvée Fidèle de Bertrand Gautherot ( Vouette et Sorbée ).


Le champagne Philipponnat Rosé est un brut des années 80 à majorité de pinot noir qui est paré d'une étonnante robe saumonée.
















J'ai recours à un tire-bouchon pour extraire le bouchon qui s'est cassé dans le boulot de la bouteille.

Il propose des senteurs de caramel, d'abricot sec, de pâte de coing avec une pointe de zeste d'orange, de prune et de pruneau  que n'aurait pas renié un Sauternes d'un millésime ancien.

Les notes initiales  de cave et de champignons ont rapidement disparu , laissant place à une belle cohérence et à une grande douceur.

Une effervescence , bien que lointaine est  encore perceptible.

 On apprécie une certaine épaisseur  autour d'une trame acide assouplie par les ans qui lui confère une certaine tenue et malgré son grand âge, il n'est pas dénué de longueur.

C'est un champagne atypique, gourmand, poli par quatre décennies de patience qui ne se laisse pas impressionner par les rillettes de poisson et qui représente  un excellent exemple de ce que le temps  peut apporter à un champagne bien né.

Les Miraculés est un Côtes du Jura Chardonnay 2017 signé Jean-François Ganevat.






















Sa robe, d'un or magnifique scintille dans la carafe.

Il exhale des senteurs aristocratiques de  fruits blancs ( pêche, poire ) ,de beurre frais associé à  une pointe citronnée et iodée.

Le vin est droit ,vif avec une belle tension, d'une  longueur étonnante , vinifié dans un esprit  bourguignon qui nous a orienté  dans un premier temps , à tord ,  du côté de Chablis. 

L'accord avec les délicieux Kororis préparés par Ingrid est parfait.

Un grand merci à Antoine  et à Léa de nous avoir fait découvrir cette bouteille qu'aucun de nous ne connaissait, si ce n'est de réputation. 


Avec les magrets de canard séchés accompagnés de leur frites de Uru et de carottes, je sers un Pinot Noir  d'Alsace de la propriété Haag, dans le beau millésime1989 .



















Sa robe rubis  est limpide et brillante, d'une fraîcheur qui ne trahit pas son âge.

 Je le sers assez frais aux alentours de 14-15 degrés.

En bouche, le vin  est d'une jeunesse stupéfiante, délicieusement fruité, dominé,  par des notes de fraises et de framboise, floral ( violette) et d'une grande buvabilité.

Il prend un volume étonnant se réchauffant, alors que je m'attendais plutôt à un vin  fluide et fluet  .

L'accord avec les magrets est particulièrement réussi.

Antoine est médusé lorsqu'il découvre la bouteille car il a fait ses études d'œnologie avec une des filles de la famille Haag à laquelle il va envoyer un cliché de la bouteille.

À contrario, le Bouzy, coteau champenois rouge Lanson 1986 s'ouvre dans une robe ambrée légèrement trouble. 













Il est dominé par des notes animales de gibier, de cuir , de sous bois , d'humus, de champignons ,de cave qui vont s'estomper progressivement au cours  de l'aération et dans les verres.

Le vin est souple et rond, et ses tannins fondus enrobent agréablement la viande du gigot de 7 heures avec douceur.





L'Irancy Palotte 2003 du domaine Anita ,Jean-Pierre et Stéphanie  Colinot associe le Pinot Noir à moins de 10% de César.









Il est revêtu d'une impressionnante robe pourpre, profonde et dense. 

C'est un vin puissant, sans concession, avec une colonne vertébrale encore un peu rigide, une tension acide, qui propose des flaveurs animales de cuir, de sous-bois d'épices et de fruits noirs qui nous envoie plus au sud, nous orientant davantage vers un Cabernet Sauvignon du Bordelais , une Syrah du Languedoc  ou d'une Côte rôtie, que vers le pinot noir .

Malgré la finesse de ses tannins très bourguignons, il ne se laisse pas dompter par la viande goûteuse à laquelle il répond avec allégresse et force.

À la découverte de la bouteille la surprise est totale, comme souvent avec ce millésime 2003, qui a parfaitement traversé ces 20 dernières années et  pourrait même gagner ,à mon sens, en séduction avec 5 ou 10 années de garde en cave supplémentaire.


Ainsi se termine  ce premier chapitre de gravitation autour du pinot noir au cours du temps et des régions ; le plus bluffant étant le champagne Philipponnat qui a magnifiquement évolué pendant ses 40 années de cave , le plus espiègle le Pinot d'Alsace et le plus déroutant l'Irancy qui représentait lors d' une dégustation à l'aveugle un impossible challenge.














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