21 novembre 2014 au pic vert


Le champagne terre de vertus 1er cru est un champagne 100% chardonnay , non dosé de l’excellente maison Larmandier-Bernier
On aurait pu le croire austère;il ne l’est pas.
 L’effervescence est vive mais rapidement dans le verre la bulle devient fine et caressante. 
Malgré l’absence de dosage , il offre une certaine rondeur avec de beaux amers en fin de bouche , et une très bonne tenue sur les toasts au foie gras.


Le Nuits St Georges 1er cru 2001 du réputé Frédéric Magnien révèle initialement quelques amers et une certaine acidité, de beaux  fruits rouges bien mûrs et quelques arômes de mousse et de sous-bois. 
Il s’avère être un excellent compagnon de l’émincé de saumon pimenté sur salade tiède. Il s’améliore encore en fin de repas en s’aérant et en se réchauffant  s’ouvrant sur des notes confites, presque chocolatées. Il offre une grande douceur que l’on peut qualifier de velours  en bouche et  étonnamment, existe encore après le très puissant Châteauneuf du Pape Beaucastel 2006 . 
Il fait même plaisir aux convives qui n’aimaient pas le rouge et à ceux qui n’avaient pas tenté le mariage bourgogne rouge-poisson. C’est certainement le vin de la soirée.


Le vin servi en parallèle est un Corton Charlemagne grand cru Dubreuil-Fontaine , propriétaires à Pernand Vergelesses , d’une année difficile :1960.  Je l’ai ouvert avec beaucoup d’espoir car le sommelier des caves Patriarche à Beaune nous avait confié avoir retrouvé récemment  un lot oublié de bourgogne de cette année ,et avoir été suffisamment charmé par sa dégustation  pour le commercialiser  et nous le conseiller. 
Le bouchon est très long .Il est sain et vient d’un seul tenant.
 La robe est vieil or. 
Le nez est avenant avec des fruits blancs au sirop, de la vanille et des noisettes.
 Malheureusement en bouche ,  l’amertume est envahissante masquant les arômes et ne laissant subsister qu’un côté alcooleux très marqué. 
C’était mon premier vin de 1960 et donc assez émouvant mais il faudrait pas rester sur cette première impression et il me tarde de retenter ma chance car on doit pouvoir trouver beaucoup mieux.


Autant le Nuit St Georges était tendre, discret et féminin , autant le Châteauneuf du Pape Beaucastel 2006 est viril , exubérant , imposant.
 C’est un colosse chargé d’épices , de poivre , de thym et de garrigue. 
Le magret de canard aux mangues poêlées et sauce au vinaigre balsamique peine à lui donner la réplique et parait un peu dépassé. Il lui aurait fallu un gibier servi avec une sauce relevée ou un plat tropical épicé pour que la partie soit équilibrée.
 De plus , je m’aperçois un peu tard (même si c’était prévisible) qu’ un  carafage de plusieurs heures lui aurait fait le plus grand  bien.


Heureusement pas de  fausses notes pour le dessert .
Le classique Sauternes Bastor Lamontagne 1990 est à maturité , rond, charmeur , plein de fruits exotiques et d’un superbe  équilibre entre le  sucre et l’alcool. Il s’accorde parfaitement avec la tarte tatin poire- ananas et sa glace rhum raisin et surprend agréablement les amis qui avaient l’expérience de Sauternes trop jeunes à la sucrosité écœurante.






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