Lorgues le 1er mai 2023
Serge nous fait l'honneur d'ouvrir la réserve de Empereur 1962 du champagne Mercier.
Le niveau dans la bouteille est excellent mais Serge est un peu inquiet de l'absence de pschitt à l'ouverture .
La robe est cuivrée mais limpide et saine .
Servi initialement trop frais , il nous paraît un peu décharné alors qu'il prendra de l'ampleur et de la longueur en se réchauffant.
Malgré quelques notes oxydatives qui iront en s'accentuant , il nous séduit par ses notes de pomme au four , de miel , de fruits exotiques ,de rhubarbe d'épices douces , de tabac blond , et même de jus de pomme frais acidulé et de cidre .
Il persiste de l'acidité et très peu du sucre qui lui ont probablement permis de traverser les années sans heurts et c'est particulièrement émouvant de déguster les charmes de cette cuvée de 60 ans .
Merci Sylvie d'avoir orienté ce choix !
Nous sommes très émus de déguster les grives que Serge a passé une partie de la journée à cuisiner et auxquelles il a souhaité associer 2 flacons .
La cuvée Nadège blanc du domaine de Rapatel , excellent vin de Camargue issu de Bourboulenc , Chasan et Roussanne est vêtue d'une robe dorée claire avec d'étonnants reflets rosés ou cuivrés.
Il offre des flaveurs de miel et d'ananas avec une petite amertume et je trouve que l'alcool trop présente le déséquilibre un peu lorsque nous le goûtons seul .
Par contre , le magnifique accord avec les Grives au Genièvre gomme ces défauts .
Le Buisson Renard 2005 de Didier Dagueneau est un des derniers millésimes engendré par Didier Dagueneau .
Il est paré d'une robe dorée éclatante.
Les senteurs sont d'abord dominées par les notes fumées et minérales de pierre chaude.
Il propose de classiques notes végétales avec une petite pointe herbacée ou de bourgeon de cassis , de rhubarbe et de biscuit.
Il est d'une longueur phénoménale , offrant un beau volume et un grand équilibre oscillant entre tension et volupté .
L'accord avec les grives quoique très différent du précédent est également très bon.
Le Saumur-Champigny du Clos Rougeard 2005 est paré d'une belle robe pourpre limpide .
Les fruits sont toujours présents, peut-être un peu plus compotés que dans le flacon que Serge nous avait ouvert en octobre 2019.
Ils sont associés à une pointe réglissée et minérale ( mine de crayon).
Même s'il est excellent , il me semble légèrement moins éclatant et époustouflant que lors de la précédente dégustation ( qui était aussi la première !).
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