vendredi 15 et samedi 16 septembre 2023 VIDAUBAN

  Sylviane et Jean-Jacques sont venus nous rejoindre pour 2 soirées en compagnie également d'Ingrid et Marc.

 

Le Champagne 100 % Meunier Chavost , nature ,dégorgé en février 2023 arbore une robe foncée dans le verre en adéquation  avec un Blanc de Noir.

Il est surprenant par la puissance  et la finesse de ses  bulles qui lui donnent un côté extrêmement aérien que je n'avais rencontré jusqu'à maintenant que chez Chartogne-Taillet. 

Le vin est simple, léger, parfait à l'apéritif, proposant des arômes d'agrumes citronnés avec une très légère amertume pamplemousse, associés  a des notes  vanillées et boisées.

Il manque un peu de complexité et de longueur, probablement à cause  de son jeune âge mais sa vivacité sied parfaitement au gras du saumon fumé.

Avec ce Champagne dont l'étiquette est magnifique , nous inaugurons la cave en réalisant ici la première dégustation .

Le Bandol domaine de la  Vivonne 2004 amené par Jean-Jacques arbore  une robe très noire.

Il est dominé par des senteurs de fruits noirs;.

Je suis surpris par une acidité assez forte , des notes  d'alcool fort  et de terre mouillée.

En bouche il est un peu monolithique, légèrement astringent ,assez rustique et  austère mais réalise malgré tout un bon d'accord avec les côtes de bœuf grillées au barbecue.

Le Lussac Saint-Émilion  Château Haut-Pourteau , René Albert , 1961 est paré d' une robe assez limpide qui semble saine.

Le premier nez  exprime la poussière et la cave qui s'atténueront à l' aération.

Curieusement le vin est très fruité (fraises, framboise), associé à des notes de champignons.

Les tanins ont complètement disparu, ce qui fait dire à Jean-Jacques qu'il pourrait  s'agir d'un vin de 20 ans et peut-être d'un  Beaujolais ancien. 

Il est agréable mais trop léger et n'est pas en adéquation avec le plat.

Pour le liquoreux qui accompagne le dessert, je suis persuadé qu'il ne s'agit pas d'un Sauternes.

Or c'est un Lafaurie Peyraguey 1988 que j'apprécie généralement beaucoup .

 Cette fois-ci ,je lui  trouve beaucoup d'acidité , des notes un peu envahissantes d'écorce d'orange, alors que le lendemain, l'évolution lui sera favorable et  les senteurs seront dominées par le miel.

Le lendemain samedi 16 septembre, Marc nous régale avec un Champagne signé  Charles Dufour/ Françoise Martinot , le  Bistrotage rosé B11 dégorgé en août 2021. 

Sa magnifique robe saumonée est une invite à la dégustation.

 Des senteurs de thé aux petits fruits rouges charment nos narines.

En bouche, aucune trace d'amertume, c'est une gourmandise avec des petits fruits rouges acidulés, groseille, framboise puis de coing et abricot bien mûr avec un peu de vanille et doté d'une belle longueur.

La bouteille  se vide rapidement.

Le Côteaux champenois  Laurent Perrier ,blanc de blanc des années 70-80 , bouché à l'ancienne avec un crochet ,est particulièrement complexe et un peu oxydatif .

Il propose des notes de fumée, de coing , de pommes au four ,d' agrumes mûrs de citron ,de kumquat, de combawa, d'orange, de mandarine confite .

Il a un peu de gras mais une colonne vertébrale pleine de fraîcheur qui se termine dans une volupté acidulée qui n'en finit pas .

L'accord avec la dorade et sa sauce à la crème et au citron est parfait.

 J'espérais suite aux belles expériences de côteau champenois, au bon niveau dans la bouteille, ainsi qu'à la robe limpide une belle découverte mais c'est une divine surprise que seul les millésimes anciens dans leur incroyable complexité peuvent nous apporter.

Suite à la dégustation de ce flacon, on comprend mieux pourquoi la côte des coteaux champenois a récemment flambé.

Nous finirons le Sauternes Lafaurie-Peyraguey 88 qui s'entend mieux avec la tarte aux pommes d'Anita qu'avec la glace au chocolat et la nougatine du pâtissier la chocolatine d'hier.

Les arômes sont toujours dominés par le zeste d'orange, mais aujourd'hui on retrouve des senteurs de miel, des notes d'ananas et même de jus d'ananas.

 Il est d' une jeunesse étonnante avec beaucoup d'acidité, du fait sans doute de ce  millésime 88 qui comme en Champagne, met de nombreuses années avant de fournir des vins à maturité.