Jeudi 10 avril 2025 6 convives à Vidauban
Le Champagne Dehours 2014 brut nature est un Blanc de Noir issu de 70 % de pinot meunier et 30 % de pinot noir.
Sa robe dorée soutenue est en rapport avec son âge et avec ses cépages d'origine.
Les bulles nous paraissent très fines.
Gourmand et acidulé , le fruit a probablement été récolté à très bonne maturité ou même à surmaturité car il semble sucré.
Il bénéficie d'un bon équilibre malgré une légère amertume finale en rapport avec le pinot noir.
Bien qu'il soit issu de la belle année 2014, nous le trouvons agréable sans être inoubliable comme ont pu l'être les Genevraux 2008 ( qui est une réserve perpétuelle) ou la Côte en Bosse 2011 .
Le Champagne Ayala des années 60 arbore une robe cuivrée , délivrant un nez de noix fraîche et de pommes surmuries.
On ne lui trouve aucun défaut majeur .
Son sucre ,cristallisé, est encore un peu présent , apportant de la gourmandise et une bonne longueur.
L'oxydation diminue au cours de la dégustation avec la persistance de notes de pommes au four caramélisées.
On retrouve une très légère effervescence sur le plat de la langue qui nous rappelle qu'il s'agit bien d'un champagne.
Il fait partie des très bons champagnes d'une soixantaine d'années.
La bouteille se vide rapidement...
Jean-Jacques a amené 2 superbes Pauillac qu'il veut goûter en parallèle.
Le Château Lynch Bages 2002, arbore la robe pourpre d'un jeune premier alors que le Chateau Latour 1994 présente un disque tuilé clair.
Le Lynch Bages est déroutant de jeunesse et de puissance, matérialisées par les fruits noirs ( griotte), le tabac et les épices.
Il est gourmand et d'une belle longueur.
Il me semble proche de son apogée avec encore de belles années devant lui alors que le Latour devait être bu.
Il est beaucoup plus souple avec des tannins fondus , moins de matière et de puissance mais beaucoup de charme ,d'équilibre ,de souplesse et de longueur.
Il déploie beaucoup de séduction pour nous emporter.
Ces deux Pauillac bus côte à côte sur l'excellente pièce de bœuf accompagnée d'un gratin dauphinois offrent des charmes différents, de fougue pour le premier, de sagesse et de bonhomie pour le deuxième.
On a l'impression d'un écart d'âge beaucoup plus important que les 8 ans entre les deux, d'autant plus le Latour semble avoir évolué plus rapidement que le Lynch Bages .
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