vendredi 26 janvier pic vert
Les incroyables artistes se sont surpassées en cuisine pour nous offrir un repas mémorable .
On ne se lasse pas des toujours délicieuses gougères d'Ingrid qui accompagnent le Champagne Dessus la ville 100% Meunier Gounel-Lassalle.
La robe aux légers reflets rosés annonce un vin engendré par le Pinot mais lequel ? .
Il est vineux mais souple, lacté, fruité ( pomme granit) , minéral ,léger , jovial, simple mais accessible , assez long , parfait à l'apéritif et avec les gougères .
Un peu plus de fraîcheur lui rendra une effervescence plus vive , gommant la petite amertume et la légère sévérité qui le déséquilibrent vaguement.
Le Champagne Shaman , Grand Cru 2018 Marguet arbore une robe rosé assez pâle et exprime des senteurs de cuir neuf associées à une touche de boisé .
Je retrouve le fin trait d'amertume finale et la vinosité du Pinot Noir , la légèreté du Chardonnay et la minéralité du terroir.
L'austérité discrète lorsqu'il est gouté seul et trop froid , disparaît avec les excellentes verrines saumon fumé - guacamole de Mauricette , et surtout avec le voluptueux foie gras mi-cuit de Béatrice, dont je raffole toujours autant .
Ce dernier fait alors surgir de subtiles saveurs de petits fruits des bois , de groseille et de grenadine , réalisant un accord étonnant et magnifique .
Le très original et très bon carpaccio de coquille saint jacques au jus de mangue, dernière inspiration d'Ingrid , réserve un bon accueil au Riesling, Frédéric Emile ,Trimbach 2007.
C'est un vin pur , droit , tendu, minéral, très long qui s'ouvre sur des sensations pétrolées évocatrices qui s'évanouissent assez vite pour laisser place à la domination de notes de mirabelle et de pierre à fusil .
Il est beaucoup moins évolué que celui que nous avions gouté en 2023 au grand Large , plus rigide et moins complexe commençant seulement sa mue vers un peu plus de volupté par le gras dont il est sagement enrobé .
La bouteille précédente avait patienté plusieurs années dans une cave plus chaude que le second flacon acheté voici quelques mois .
La joue de bœuf confite macérée et cuite lentement pendant 12 heures accompagnée de ses carottes confites et de paillassons de pomme de terre est d'une sensualité rare ..
Elle fond langoureusement dans la bouche resituant avec passion les arômes patiemment inspirés au cours de sa très longue préparation.
Philippe craint que le Saint-Estèphe Lafon-Rochet 1998 ne soit sur la pente déclinante .
La robe sombre et l'absence de disque orangé sont rassurant , niant une évolution prononcée et sont témoins d'une bonne conservation.
Le vin a encore de la mâche et des tanins triomphants même s'ils commencent à s'assouplir, ainsi que des notes réglissées , cacaotées , et de sirop de fruits rouges ( le lendemain) .
Un peu ascétique , il ne réalise pas l'accord parfait avec le plat .
Peut-être est-ce un problème de timing car la respiration de la nuit lui a fait du bien et je le trouve beaucoup plus séduisant lorsque nous le regouttons le lendemain midi.
La Pavlova préparée dans une euphorie contagieuse clôture un dîner particulièrement abouti.
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