Bonnieux le mardi 30 août 2016
Ce soir , de retour de Bourgogne , nous sommes invités par Michel et Annie au restaurant l'Arôme de Bonnieux ,charmant petit village du Luberon , chez Jean-Michel et Clara.
Pour le repas , nous dégusterons un tarare de trio de poisson puis du dos de Bar et un trio de dessert.
Nous avons la surprise de nous voir proposer en apéritif , un champagne que j'apprécie particulièrement : le champagne brut Louis de Sacy qui vient parfois dîner chez Jean-Michel et Clara.
Il est composé à 60 % de pinot . La bulle est fine , la robe est jaune soutenue. Le nez est sur la
poire. L'ensemble est gourmand, avec un peu petit trait d'amertume évoquent le
pinot noir en milieu de bouche! Son dosage lui confère une
agréable rondeur qui nous plait bien.La cuvée extra brut doit lui donner un
supplément d'âme .
Le Pouilly Fuissé Chandesais 1959 a
un très bon niveau.
Une partie du bouchon est récupérée par Michel dans la
bouteille grâce à une pelote de ficelle à rôti.
La robe est limpide, vieil or ,avec
des reflets cuivrés. Initialement réduit , il offre des arômes de beurre ,de pain chaud aux noix ( Clara) ,de noisettes .
Son équilibre est étonnant. On retrouve
derrière cette évolution , la Bourgogne et le chardonnay dégustés hier sous de multiples déclinaisons.
Les
arômes tertiaires sont quasi inexistant et Michel le juge meilleur vin blanc de 1959 dégusté à ce jour.
On perçoit encore la minéralité comme colonne
vertébrale.
Tout d'abord un peu frais , il prend de l'épaisseur et surtout de la
longueur.
Même s'il me plait bien également , je lui trouve un léger déséquilibre sur la fumée et une discrète amertume.
Nous apportons un verre à Jean-Michel qui , gentiment nous prépare 2 amuses- bouche supplémentaires qu'il créé en fonction du vin.
Le Chavignol Paul cotat 1970 , offre
une robe dorée éclatante.
Le vin est brillant , plein de vitalité et encore très
jeune.
Le niveau est top.Le nez butyrique , évoquerait presque un
chardonnay , ce qui est selon Michel , la signature des cotat.
Annie , un peu réfractaire au sauvignon, est gênée par la
vivacité et la "tension végétale" . L' empreinte du temps gomme un peu sa vivacité dont on perçoit les
vibrations dans un enrobage très rond, patiné par les années. Il n alun un
arômes tertiaires mais je retrouve un peu de mandarine confite en bouche qui
agrémente sa droiture de notes gourmandes. Clara ,Jean Michel et moi
sommes conquis et je suis heureux d'avoir pu le faire découvrir à ces
hôtes charmants et d' une générosité rare.
Brusquement, je suis gêné par la
fumée d'une cigarette provenant de la terrasse et un couple d'anglais qui ont compris notre gêne, ont la
délicatesse et la gentillesse de s'éloigner.
Les 2 vins ne faisaient pas leur âge
, démentant ,par l'absurde, l'opinion d'un collègue du club d’œnologie de Punaauia ,qui affirmait que les vins blancs ne savaient pas vieillir ou évoluant tous de
la même manière .
En effet , ces 2 vénérables échantillons de 46 et 56 ans ,étaient fort différents et avaient gardé
les stigmates et la typicité de leur appellation.
Pendant que Clara et Jean-Michel nous font les honneurs de leur cave de fin de saison , Annie leur propose de venir se joindre à nous demain qui, par chance ,est leur jour de fermeture . Nous aurons donc le grand plaisir de partager avec eux le Montrachet 1997 du domaine Thénard qui est prévu pour la soirée.
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