le 22 septembre à Vidauban 10 convives

Nous profitons de présence des Cabannais dans le Var pour organiser une 2è soirée consécutive , cette fois-ci à Vidauban .

J'ouvrirai 3 bouteilles qui reviennent de l'enfer !

 Le Champagne Blanc de Blanc Suenen 2017 extra brut C+C Cramant et Chouilly est un champagne d'une  grande finesse, léger  et aérien.

 

Michel dit à juste raison que c'est de la dentelle car il est droit, linéaire, peu complexe mais très agréable à l'apéritif avec les gougères.

Le Champagne  Rosé Huré frères Insouciance est un champagne extra brut , dosé à 4 g , à la robe saumonée. 

Il est très fruité, avec une dominante de framboise fraîche, des notes minérales claquantes ,assouplies par une pointe de vanille.

Agréable et frais, il s'accorde bien avec les toasts de saumon mais un peu moins avec ceux au foie gras.

Le Crozes-Hermitage  Blanc Chapoutier 2004 propose  une robe jaune assez claire.

Il  est marquée par la minéralité de son terroir.

Puissant et long, il est tranchant et droit avec beaucoup d'acidité .

Il n'est pas parfaitement à son aise avec le loup au beurre blanc d'Ingrid.

Le Chablis Grand Cru Blanchot 1975 est le premier miraculé. 

Le niveau dans la bouteille est bon mais à l'ouverture il nous semble maigre, dilué avec des notes de réduction peu agréables.

Cependant , ouvert 5h avant le repas il reprendra progressivement vie et offrira un joli nez butyrique, noisette très évocateur du chardonnay de Bourgogne .

En bouche, il fournira de la puissance de la longueur, un beau toucher soyeux, qui lui faisait défaut au début. 

Si sa robe vieille or trahit son âge , il paraît très jeune grâce à une colonne vertébrale minérale intacte ,  et à une acidité encore bien présente, caractéristiques de l'appellation.

Il réalise un magnifique accord avec le plat, supplantant, étonnamment,  le Croze-Hermitage en puissance et en accord.

Le Saint-Julien du château Grand Saint-Julien 1964 arbore une robe assez claire qui fait dire à Serge lorsqu'on le teste en catimini, à l'ouverture qu'il s'agit sans aucun doute d'un Bourgogne d'autant plus qu' à cet instant, il paraît dilué et décharné. 

Je ne suis pas sûr de pouvoir la servir à table mais  mais la suite me donnera tort car 5 à 6 heures plus tard lui aussi a pris du volume, de l'ampleur et de la puissance.

On retrouve d'agréables notes de fruits, d'humus, d'animal mais avec une grande finesse et une belle persistance .

Il réalise un accord remarquable avec le gigot de sanglier , ses champignons forestiers, brocolis et  pommes frites. 

Il est d'une souplesse qui  nous plaît beaucoup.

Le Fitou 2005 cuvée Jean Sirven de Bertrand Bergé est à l'opposé très dense, très alcoolique (14 degrés 5).

Je suis gêné par son taux d'alcool, sa rusticité , son côté anguleux. 

Je suis surpris en découvrant la bouteille car c'est un vin que j'ai beaucoup apprécié précédemment, à au moins 3 reprises.

Il est épais et puissant et pour Michel c'est un vin velours alors que le premier était soyeux.

Le Sauternes Château  Suduiraud 1955  est le dernier des 3 rescapés.

L'extrémité du bouchon a été attaquée par des insectes affamés et il lui restait peu de temps avant de s'ouvrir et de se vider dans ma cave .

Il a des notes de pain d'épice, d'orangette au chocolat, de zeste d'orange, de caramel ,de cire, d'encaustique, d'épices, de cannelle, de clou de girofle et de moka .

C'est un vin rare, somptueux, dans la plénitude de sa seconde vie ,excellent avec la tarte aux pommes d'Annie et nous goûtons avec ravissement aux délices de l'instant

Il rappelle à Michel le nez d'un vin muté de Chypre.