Pic vert dimanche 2 août 2015

Petite dégustation entre amis avec également mon fils Adrien, en vacances sur le territoire et un de ses amis d'enfance qui vient d'être engagé comme pilote dans une compagnie locale.Nous sommes  le lendemain du grand prix cycliste  de notre club (Feipi) qui s'achevait au Belvédère de Pirae, dans lequel Adrien qui s'était très peu entraîné a pris une seconde place inespérée. Après l'effort...

L’esprit de Vrigny Roger Coulon est un champagne brut nature , non dosé que j’avais goûté à la propriété l’hiver dernier . 
Il s’agit d’un assemblage de pinot noir , pinot meunier et chardonnay , à part égale.

L a robe est d’un jaune profond orientant vers un vin évolué alors que le dégorgement s’est fait en novembre 2014.Les bulles sont d’une finesse rare. 
Le nez est floral et fruité. En bouche , le vin est crémeux ,très enveloppant, très rond. Il est d’une légèreté et d’une douceur caressante. Pour certain la bulle est trop faible et il est presque sucré ( preuve d’une belle maturité de raisin car aucun sucre n’est rajouté) et un peu fade( du fait de sa finesse). Pour d’autres , il manque de vivacité et d’acidité . Toutes ces remarques sont recevables relatant la richesse de la multiplicité des goûts qui ne sont  absolument pas standardisés.

Le Pelorus 2009 de Cloudy Bay est un assemblage de chardonnay dosé à 6 g et c’est pourquoi , je le sers en 2è position .
La robe est jaune claire avec une bulle bien présente et de taille respectable. On peut le trouver un peu écœurant du fait de son côté un peu plus sucré, plus jeune avec sa robe pâle ou plus riche et ample .
 Certains l’apprécient et le prennent pour le champagne . 
Une moitié environ des convives préfèrent le Vrigny. Cloudy Bay ne s’en sort pas trop mal même si un dosage plus faible lui donnerait plus de distinction .Je pense que l’évolution est en marche dans ce sens car déjà, le 2009 est moins dosé que le 2008 ; à suivre…

La terrine de poisson laisse s’exprimer le très beau Clos Ste Hune 2007 de la propriété Trimbach qui arbore une magnifique robe or claire.
 En bouche le vin est long , ample, équilibré .Il est droit , ciselé avec de très légers arômes d’hydrocarbures que l’on retrouve au nez. On décèle également un peu de prune , de verveine , de bonbon des vosges, d’anis et d’agrumes. 
On pourrait lui reprocher un petit manque d’excentricité mais sa pureté est fantastique. On ne s’en lasse pas.

Avec le goulache et son étonnante purée de Uru, il fallait des vins de soleil , chaleureux mais pas trop rustiques.

Le Montcalmès 2007 pourrait convenir. 
Il présente une robe pourpre  avec un disque ambré témoignant d’une évolution un peu étrange pour son âge. En bouche , on retrouve une certaine complexité avec une bonne persistance et de la puissance ainsi qu’un savoir faire évoquant davantage le bordelais que le Languedoc dont il est pourtant issu. Les arômes épicés ,de cuir fin et de fruits noirs sont  malheureusement , comme Michel nous l’a fait justement remarqué , gâchés par une petite piqure acétique assez gênante.

Le Bandol JP Gaussen 1999 , paré d’une robe presque noire est un peu monolithique avec une dominante sur le zan et les épices. 
Puis en s’aérant,  , on lui trouve de la rondeur, de l’allonge  , des fruits noirs ( myrtilles) apparaissent et même s’il lui manque un peu de complexité , on est séduit par un touché soyeux et presque délicat , pour un bandol.

Enfin l’entente des tartes tatin chaude à la mangue et aux pommes avec le                                     Juranson Chateau Joly 1990 est une belle surprise . Le vin arbore une robe orangée  très appétissante . Il a consommé une partie de son sucre et l’équilibre sucre /acidité le situe  probablement proche de son apogée , exprimant des notes intéressantes de fraîcheur sur ces desserts pas toujours faciles à marier.