Cabannes le mardi 15 décembre 2015

Après une heure 30 de trajet , nous arrivons à Cabannes en début d'après-midi et c'est une grande joie de retrouver Annie et Michel.

Après une petite balade en forêt, nous nous préparons pour le repas du soir . Michel , professeur de cuisine réputé, ami et partenaire professionnel de notre hôte vient nous rejoindre.
Nous commençons avec le Clos du Moulin de Cattier que Michel m'a fait l'immense plaisir de ramener d'Andorre . Il a raflé les dernières bouteilles de ce somptueux champagne à maturité issus des grands  millésimes 96, 98 , 99  que nous avions découvert début septembre  à la Massena.
La robe est légèrement dorée.
Michel lui trouve un nez de rhubarbe  qui est , effectivement , bien présente.
Les bulles sont fines enveloppantes plaquant les saveurs sur le palais Le vin claque .Il est ample et long , dévoilant des arômes de pain , grillé , de viennoiserie et de pâtisserie .
Il est superbe et révèle également des notes acidulées , une pointe florale et des fruits blancs.
Michel ( le cuisinier ) reste ébahi et nous apprend que malgré de grandes dégustations ,il n'a pas souvenir d'avoir jamais réellement apprécié un champagne.

























































Le Riesling Schoepfer Jean-Louis 1959 est bien meilleur que celui ouvert la veille à Lorgues.
Sa vivacité  lui confère une jeunesse triomphante . Son acidité est encore bien présente.Sa longueur est correcte et seuls des arômes de pomme mure trahissent un peu son âge.
Il est difficile , voire impossible de reconnaître un Riesling car il a du gras, une certaine rondeur  et des notes butyriques qui pourraient en imposer pour un Chardonnay de Bourgogne. Il est parfait avec le foie gras mi-cuit.




Le Meursault 1964 (dont l'étiquette ne permet pas d'orienter la provenance) qui vient en suite me contredit car il est en réalité très différent.
La robe dorée est un peu trouble mais mais le vin a de la rondeur , du volume et de l’amplitude . .Le nez exprime la vanille alors que la bouche , gourmande , offre des fruits secs , de la noisette.Le toucher de bouche est magique et il surclasse le Riesling par un charisme hors norme. Tous l'apprécient et en reprennent.
Il s'accorde bien avec le délicieux carpaccio de saumon pourtant assez relevé , préparé par Annie.










Annie tenait à ouvrir le Léoville Poyferré 1956 que je lui avais amené en septembre.Cette année est certainement l'année catastrophique du siècle et il est fort difficile de trouver des vins de ce millésime , que les amateurs ne se précipitent d'ailleurs pas pour acquérir , étant donné sa réputation désastreuse.Même si l'on dit que dans les vins anciens , il n'y a pas de mauvaises années mais uniquement des bonnes bouteilles, j'étais quand même un peu anxieux quand à la qualité du breuvage, d'autant plus que le niveau était assez bas .
Dès l'ouverture , Michel le hume et me rassure : " j'ai du fruit  , il est OK! "
La mise en bouche chasse mes derniers doutes. Il distingué et d'une grande finesse .Son fruité avec la
cerise ,le cassis  associé à une pointe de zan , lui octroient , à lui aussi , une jeunesse étonnante .
Il se marie vraiment bien avec la viande délicate du chevreuil.












































































Michel rajoute sur le dessert un dernier vin qui n'était initialement pas prévu. Il s'agit d'un VDN, Tannat vieilles vignes muté à l'eau de vie de pomme de Sagarno ,Joko du domaine Bordatto dont nous avions goûté l'excellent vin de pomme.
C'est une gourmandise qui associe des flaveurs de pomme , de chocolat et de fruit rouge : cerise.Tout le monde l'apprécie. Michel me donne le reste de la bouteille que je finirai dans quelques jours et dans lequel , je retrouverai des notes de prunes.









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