pic vert dimanche 21 février 2016

C'est une soirée impromptue en raison  d'une dépression tropicale et d'une panne d'électricité  au pic vert ce matin .
 Deux couples d'amis se joignent à nous pour partager ce dîner.
Nous avons de la chance , le temps s'est remis au beau  et vers 18 heures le soleil décline lentement dévoilant enfin Moorea que Ludovic s'empresse de photographier.













Manutea et Lionel ont ramené de Nouvelle-Zélande un effervescent du domaine Cloudy Bay le Pelorus non millésimé . C'est un assemblage de Chardonnay 70% -Pinot noir 30%de la région de Marlborough.
La robe est jaune pâle.
Le nez  associe des agrumes , des notes de pain grillé et vanillées ainsi que minérales et florales avec toutefois des levures encore présentes qui s'atténueront progressivement.
Bien que peu complexe en bouche , il  est frais ,vif avec une grande buvabitité, et très digeste lorsqu'il est bien refroidi .Il me semblera un peu plus pataud en se réchauffant avec une légère amertume pamplemousse en finale .
Les bulles sont fines , denses , tapissant bien le palais .Le dosage n'est pas trop perceptible lui procurant une belle finesse apporté probablement par la dominante de chardonnay.
 Il se comporte très bien à l'apéritif.














Je veux ensuite faire découvrir à mes hôtes un champagne ancien et je débouche  un champagne   blanc de blanc, non millésimé , des années 70 de Lucien Vazart à Chouilly.
La capsule n'est pas oxydé .
L'ouverture s'accompagne d'un petit nuage de gaz et d'un pschitt discret de bon aloi.
La robe vieil or contraste forme un contraste saisissant avec la précédente.
Le nez est gourmand sur des arômes de fruits blancs et jaunes compotés.
En bouche , seul à l'apéritif , il  est d'abord un peu oxydatif avec des senteurs de champignon , de pomme blette et de noix.
Il donne sa pleine mesure sur le foie gras de canard mi-cuit servi sur ses toasts de pain complet.Il devient ample gras , puissant , long et ses défauts s'estompent dans le remarquable accord qu'il forme avec le plat.On apprécie la complexité due aux années qui se déroulent sous notre palais charmé.
Il nous raconte l'histoire de sa vie .










Nous avions commencé le foie gras avec Patutahi 2007,  Gewurztraminer du domaine Brancott à Gisborne  ramené de Nouvelle -Zélande par Marianne et Christophe.
La robe est d'un jaune bouton d'or éclatant.
Le nez est floral , sur les fruits exotiques , le litchi .
Il est  fluide ,joyeux , assez simple ,flatteur , bien que  desservi par une amertume un peu marquée mais il s'accorde bien avec le foie.












Avec les côtes d'agneaux et le gratin dauphinois j 'ai choisi de commencer par un Cabernet Sauvignon /Merlot , Réserve , 2006 du domaine Villa Maria en faveur duquel , j'avais tenté un Ave Maria de Caccini qui, dans ce monde d'athées,  n'est pas du goût de tous !
Sa robe grenat évoque la jeunesse.
Le nez évoque le zan pour Lionel et pour  moi , la sauce sashimi au wasabi pour Manutea et je pense que nous avons tous les trois raison.
En bouche , il est un peu monolithique avec du poivron et des tanins encore bien présents mais un peu agressifs. L'aération forcée en agitant fortement la carafe lui fera du bien en l'assouplissant un peu .
Par contre ,il se fond bien dans le gras des côtelettes, dont la cuisson parfaite a brillamment été orchestré par Ludovic.










Le vin suivant est la cuvée Poncet-Deville , graves rouge 1997 du Chateau Saint-Robert qui offre un assemblage de cépages à peu près identiques au  précédent.
A l'aveugle , la robe tuilée évoque un bourgogne au plus grand nombre . Quelques voix s'élèvent toutefois en faveur d'un vieux bordeaux.
Le nez , gourmand , exprime les fruits compotés.
Son message et plus complexe et plus vaste que le néo-zélandais mis en parallèle.
Les tanins sont parfaitement fondus,  et cela permet d'offrir   douceur , rondeur et amabilité.
Il tapisse lentement et voluptueusement la bouche .
C'est un vin caressant qui a lui aussi bénéficié d'une aération de 3 ou 4 heures.












Le Noble Semillon (botrytis sélection ) de chez Viu Manent dans la Vallée de Colchagua au Chili à un charme fou.
Il est plein de fruits exotiques rehaussés de zeste d'orange.
A l'aveugle il évoque un Sauternes , un vin de glace...
Il est un peu sucré mais avec un bon équilibre entre l'acidité et le sucre qui le rend agréable et parfait sur l'excellente tarte tatin  que Gersende vient de terminer.










Ce fut de nouveau un beau moment ,partagé avec de vrais  épicuriens attentifs aux moindres vibrations sensorielles ,qui va nous aider à bien  débuter la semaine demain matin.










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