Cabannes jeudi 3 septembre




Ce soir , c'est la grande soirée à Cabannes. Nous serons 8 personnes pour le dîner.
Cinq bouteilles d'un millésime ancien sont débouchés (parfois difficilement ) entre  17  et 18  heures.

Nous débutons avec un Chablis 1er cru La Forest 2007, qu'une des convives a réussi à subtiliser à Vincent Dauvissat en s’introduisant dans la propriété avec beaucoup de malice, voici quelques années.
Le vin est plus sur les agrumes  et le citron que sur la minéralité. Il a une certaine rondeur et un gras qui ne sauraient orienter à l'aveugle vers un chablisien. C'est mon premier contact avec cette propriété et j'aime bien. Michel me dit qu'il s'attendait à quelques chose de différent.Il faudra y revenir!


Le Pouilly Fuissé Chandesais 1959 arbore une robe vieil or. Le vin a gardé de la matière et de l’allonge. Il est sur des arômes tertiaires et est un peu oxydé mais  pas désagréable.

Michel goûte le Montrachet 1994 du Baron Thénard, qui devait être la star de la soirée et fait la grimace. Je retiens mon souffle...
La robe est limpide et brillante. En bouche, il ne se livre pas complètement, il est sur des arômes de réduction, même s'il est enveloppant et d'une grande longueur. On reconnait la noblesse  des origines du vin avec, hélas, une pointe de bouchon qui s’atténue en milieu de bouteille, puis réapparaît avec l’aération prolongée et le réchauffement. Ce défaut est majeur pour Michel qui y est très sensible ; un peu moins pour moi même s'il me gêne sur la fin de la bouteille. C'est dommage car il s'agissait à tous, de notre premier vrai Montachet . Il faudra en partager une nouvelle bouteille prochainement pour éviter de rester sur cette impression mitigée.





 Les grandes Murailles, Saint-Emilion de 1962 est étonnement jeune (comme moi, me fait remarquer ma voisine de gauche qui est de la même année et pour laquelle, d'ailleurs, cette bouteille a été apportée). Le vin, limpide, est sur les fruits rouges, avec un peu de poivron confit et de sous-bois Il est vif, facile à boire et à accorder avec les plats car il se tient bien.




Le château Béard 1959 est également un Saint-Emilion, mais il est empli  d' arômes tertiaires, de fruits compotés et à l'eau de vie, de senteurs animales, de cuir, de terre, d'humus et de champignons. Michel y voit même de discrets relents d'indole qui ne le gênent pas vraiment. Sa robe est trouble et ambrée. Il est  tout en contraste avec le précédent, également très différent dans sa texture et son toucher velours. Le débat se fait entre les partisans de chaque vin mais il n'y aura pas de gagnant, Les 2 ont leur propre attrait.





Le Terre Noble Barsac-Sauternes de 1959, ouvert en l'honneur de Michel, va mettre tout le monde d'accord. Sa robe acajou foncé est "invitante". Le nez exhale des fruits exotiques,  de la vanille, un boisé noble, du miel de fleur et des fruits secs. En bouche, il est d'une grande rondeur et d'une douceur exquise. C'est une friandise qui aurait méritée d'être dégusté pour lui-même, en vin de méditation mais qui,  en fin de repas , charme tous les convives.


La soirée est particulièrement réussie avec des dégustateurs attentifs, tous sens en éveil et exprimant leurs commentaires, qui vont pouvoir s'endormir en se laissant bercer "dans un ciel ignoré par des sensations nouvelles"*.


Malheureusement, nous partirons tôt le lendemain faire la montée du Ventoux  puis ensuite rapidement vers Lorgues et j'oublierais de prendre des notes qui me feront défaut pour la précision des descriptions.




*José Maria de Hérédia Les Conquérants





Commentaires

  1. Avons beaucoup apprécié vos photos en France :

    *José Maria de Hérédia Les Conquérants

    Le Logo de Phoenix et toute son Ampleur, merci !

    Bises.

    Manutea Leboucher

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