Lorgues vendredi 4 et samedi 5 septembre .
De retour du Ventoux, nous faisons des adieux émus à nos hôtes que nous retrouverons bientôt à Andorre, puis nous filons à Lorgues chez Jean-Jacques et Sylviane, où doivent nous rejoindre mon fils et sa compagne.
Le Saint-Aubin 2001 1er cru, signé Hubert Lamy arbore une robe dorée limpide, un nez miellé. Il est droit, assez long, très sec et s'accorde bien avec le saumon en papillote préparée par Sylviane. Il est probablement à son apogée. Je suis sûr d'avoir déjà dégusté des Bourgogne de cette propriété Lamy.
En fouillant mes souvenirs, je retrouve la trace d'un Batard-Montrachet 1961 de Jean Lamy partagé en juin 2011 avec mon ami Fred de Chaumont (qui est également né cette année là).
Le vin était d'une grande douceur et d'une distinction certaine avec des arômes évolués de musc, de champignons, de sous-bois et d'épices. Il avait beaucoup plu à Fred. Je l'avais trouvé un peu trop aromatique (tertiaire) mais c'était un beau souvenir et il fût émouvant de déguster quelques années plus tard, un produit vinifié par ses fils et petit-fils (Hubert et Olivier).
Le grande Madirazza Dingac 2005, vin de croatie a une robe très sombre. Il est chaleureux. Le nez est un peu alcooleux avec une dominante de fruits noirs : cassis. Il s'entend à merveille avec le dessert au chococlat.
Le lendemain , samedi soir , après une longue balade en VTT dans la massif des Maures, nous nous retrouvons devant un effervescent dégusté à l'aveugle.
La robe est très claire avec des reflets verdâtres. Le nez est fait d'agrume, de minéralité avec une pointe de pamplemousse. Les bulles sont très fines et caressantes, avec une tension, une longueur et un équilibre qui me plaisent beaucoup.
C'est pour moi un excellent champagne monocépage peu dosé. En effet, il s'agit d'un Champagne Chasseney d'Arce 2006 extra -brut, 100% pinot blanc* que je réessaierais volontier.
Le Lafon Rochet, Saint-Estèphe 1990 ouvert en l'honneur de mon fils, a d'abord un nez peu expressif qui évolue au réchauffement sur le poivron, le réglisse et le tabac. On retrouve des tanins bien présents en bouche, le poivron et une sensation de mâche propre au cabernet sauvignon.
Il est probablement dans une période intermédiaire où il n'est pas complètement épanoui . Je pense qu'il aurait fallu l'attendre quelques années supplémentaires ou le carafer plusieurs heures à l'avance pour l'apprécier davantage.
Le chateau de Lescours , Saint-Emilion 1961 présente une robe très évolué, tuilée, et trouble. C'est un vin complexe qui évolue dans le temps. Il offre successivement des fruits compotés, du pruneau, de la réglisse et du bois. Il est tout en rondeur et en douceur avec une bonne amplitude. Les tanins sont depuis longtemps fondus, laissant s'exprimer dans une grande cohérence le sous-bois, les champignons blancs, l'humus humide, et un côté animal .
C'est un moment rare de pure plaisir et je vois qu'il commence à séduire mon fils qui n'est pourtant pas fan de vins anciens.
Le Sauternes Raymond LAFON 1983 revêt une belle robe orangée. Le nez est bien ouvert sur poire mûre, les fruits exotiques, tout en développant un bouquet "rôti" et quelques notes fumées.
En bouche, le sucre s'est estompé au profit d'une acidité marquée. Même s'il est déjà très bon , il devra continuer à vieillir pour s'assouplir un peu plus.
*Pour ce vin , je n'ai pas pris de photos mais des images sur google.
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