Lorgues, dimanche 6 septembre


C'est la soirée de gala dans le Var avant de partir le lendemain pour Andorre. Nous sommes 7 pour ce dîner.

Je choisis d'ouvrir un flacon que je garde dans ma cave depuis plusieurs années, la cuvée des princes du champagne De Venoge 1962 à l'apéritif. Le niveau est bas et je suis un peu inquiet. La robe est incroyablement orangée, ambrée, tuilée.
Le premier nez  est légèrement oxydatif sur la noix. Les bulles sont microscopiques, presque fossilisées mais perceptibles. Dans un premier temps, il est comme scindé en 2 parties : une attaque franche, une pause surprenante avant de reprendre du volume en bouche.
Je l'ai ouvert au dernier moment et je le regrette car l’aération lui fait du bien.
Avec le temps, il reprend cohérence, longueur et amplitude. On est surpris par une acidité persistante qui lui confère un côté acidulé et délicieux. Ce vin a un charme fou et des rondeurs avenantes.  Je l'adore ! Je vois Jean-Jacques un peu plus circonspect et je le comprends car on est ici très loin de la champagne. Par contre, les enfants l'apprécient car ils m'en redemandent et je m'en réjouis. Son seul défaut vient de son niveau bas, qui m'empêche de resservir tout le monde...







Nous reprenons un peu de l'excellent pinot blanc d'hier qui a été soigneusement rebouché, mais il s'est un peu éventé et n'a plus grand chose à raconter après le vin des princes.


Le Chateauneuf du pape Clos de la Cerise 1962 arbore une robe tuilée, un peu trouble avec beaucoup de dépôts. Il est tout en rondeur, empli de fruits compotés et d'épices douces mêlés. Il n'est pas très long et manque un peu de matière mais sa sérénité plait bien à la majorité. Les enfants, par contre, ne sont pas convaincus.



Il le seront juste après car Jean-Jacques nous fait  le grand honneur d' ouvrir un Chateau LATOUR Pauillac 1994.
La robe presque noire et  limpide est incitante. Les tanins sont fondus. En bouche, c'est du velours. Il est très rond et une nouvelle fois  ample et long. C'est un vin d'une noblesse exceptionnelle. On ne peut que s'incliner. Le Lafon Rochet que nous regoûtons, apparaît maintenant, sans surprise, court et maigre.

Pour faire plaisir à Jean-Jacques, j'ouvre ensuite un Sauternes Guiteronde Col de l'excellente année  1962.

Il exhibe fièrement des reflets noirs, acajous. En bouche, nous dégustons  du caramel, de la crème brûlée, de l'orange confite. Il est rond, très long, et actuellement dans une plénitude exceptionnelle, que seules les années peuvent apporter. C'est un régal et un moment d'extase rare qui met un point d'orgue sur une inoubliable dégustation!





Commentaires

  1. Très sympa ton blog on prend plaisir à le déguster, c’est quasi professionnel !heureusement que vous venez régulièrement car nos soirées œnologiques sont bien plus rares !en Russie nous n’avons pas réussi à goûter de vins valables et la vodka ne nous a pas emballés…
    Jean Jacques

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