Petit Piquey samedi 12 septembre
C'est la soirée première de gala .Nous serons 16 personnes dont 12 adultes pour goûter les vins : les amis d'Arcachon , d'Andorre et mes enfants,.
La table a été dressée dans la maison que nous avons louée et qui se trouve en première ligne au bord de la mer côté bassin d'Arcachon.Le cadre est somptueux .
Nous pouvons commencer à ouvrir les flacons.Il anticiper cette opération car les bouchons sont parfois rétifs et une aération de quelques heures est souvent nécessaire pour "redonner vie à ces vieux millésimes qui ne seront plus tard ni ingrats ni malfaisants"*.
Nous attaquons avec un Vouvray effervescent l'Echansonne non millésimé des années 80 dont la robe est d'un jaune soutenu.Les premières bulles sont agressives évoquant à Michel un cachet d'aspirine effervescente et claquent c'est un baroud d'honneur car il s'améliore ensuite. En bouche , la bulle se fait plus douce avec un léger côté oxydatif sur la pomme. Il est sans grand défaut mais reste cependant un peu austère , peu ample, assez simple et pas très long .Il ne ressemble à rien d'habituel hormis ... un Vouvray du même âge que nous avions ouvert en août 2014 à l'hôtel Alliey de Monnetier -les-bains avec nos amis de Lorgues et du Cameroun .
La cuvée Brut de l'excellent Stéphane Herbert manque de distinction à cause d'un dosage un peu trop important pour mon goût et de bulles initialement un peu trop présentes.Il s'agit malgré d'un champagne bien fait ,avec de la matière et une bonne amplitude , même si ce n'est pas le meilleur Herbert comme nous le découvrirons à plusieurs reprises dans quelques jours.
Je sers le Muscat sec Cattin frères 2012 pour ouvrir le repas. Mon fils le situe en Alsace où il a vécu quelques années. Ma femme , qui, est Alsacienne pense justement à un Muscat.Il est fruité , rond et très bon.
Le Riesling non millésimé des années 60 ,dont l'étiquette est ravagée,offre dans les verres une magnifique robe vieil or.Le niveau est bas mais il est très pur , cristallin , ample et long , très bourguignon.C'est un régal mais son faible contenu est insuffisant pour satisfaire tout le monde!
L' Hermitage Blanc , Brotte, des années 80 est également bon , ample et long avec un superbe touché de bouche très enveloppant.
Le Château Le Puy Saint-Emilion 2011 amené par Hugo et Bérénice est étonnant. Sa robe claire et ses tanins fins et fondus en font un vin très souple , très bourguignon. Michel me glisse qu'il aurait probablement piégé ses meilleurs élèves lors d'une dégustation à l'aveugle et se promet d'en acquérir une bouteille à l'occasion!
L'Hermitage rouge Brotte des années 80 est moins distingué que le blanc .Il est trouble . Au nez l'animal est dominant ,avec quelques relents d'écurie ( Michel risque un "cul de vache" peut-être un peu fort!).En bouche ,il est rustique et on perçoit nettement le vieux foudre.Il a dépassé son apogée.
Le temps s'est arrêté avec le grand Corbin d'Espagne 1964 .Il est soyeux et fondu en bouche . C'est une caresse d'une légèreté sublime . Pour Michel , nous l'avons trouvé dans cet instant de grâce éphémère que l'on ne rencontre à peu près jamais.Il est à son apogée!
Le Jurançon Cru Lamouroux cuvée Amélie- Jean 1996 que Ludovic tenait à nous faire goûter est explosif.Il est rond , ample , d'une puissance rare et très long.C'est un athlète d'une force peu commune .
Il surpasse le Jurançon du domaine Gaillet 1990 , "frêle athlète de la vie *", un peu rétracté , souffrant d'une petite amertume en finale mais pourtant issus d'une grande année.Il aurait malgré tout été intéressant, si je ne l'avais maladroitement servi après le cru Lamouroux . J'avais tablé , à tord , sur la grandeur habituelle de son année dans le Sauternais.
* Beaudelaire ," l'âme du vin."
La table a été dressée dans la maison que nous avons louée et qui se trouve en première ligne au bord de la mer côté bassin d'Arcachon.Le cadre est somptueux .
Nous pouvons commencer à ouvrir les flacons.Il anticiper cette opération car les bouchons sont parfois rétifs et une aération de quelques heures est souvent nécessaire pour "redonner vie à ces vieux millésimes qui ne seront plus tard ni ingrats ni malfaisants"*.
Nous attaquons avec un Vouvray effervescent l'Echansonne non millésimé des années 80 dont la robe est d'un jaune soutenu.Les premières bulles sont agressives évoquant à Michel un cachet d'aspirine effervescente et claquent c'est un baroud d'honneur car il s'améliore ensuite. En bouche , la bulle se fait plus douce avec un léger côté oxydatif sur la pomme. Il est sans grand défaut mais reste cependant un peu austère , peu ample, assez simple et pas très long .Il ne ressemble à rien d'habituel hormis ... un Vouvray du même âge que nous avions ouvert en août 2014 à l'hôtel Alliey de Monnetier -les-bains avec nos amis de Lorgues et du Cameroun .
La cuvée Brut de l'excellent Stéphane Herbert manque de distinction à cause d'un dosage un peu trop important pour mon goût et de bulles initialement un peu trop présentes.Il s'agit malgré d'un champagne bien fait ,avec de la matière et une bonne amplitude , même si ce n'est pas le meilleur Herbert comme nous le découvrirons à plusieurs reprises dans quelques jours.
Je sers le Muscat sec Cattin frères 2012 pour ouvrir le repas. Mon fils le situe en Alsace où il a vécu quelques années. Ma femme , qui, est Alsacienne pense justement à un Muscat.Il est fruité , rond et très bon.
Le Riesling non millésimé des années 60 ,dont l'étiquette est ravagée,offre dans les verres une magnifique robe vieil or.Le niveau est bas mais il est très pur , cristallin , ample et long , très bourguignon.C'est un régal mais son faible contenu est insuffisant pour satisfaire tout le monde!
L' Hermitage Blanc , Brotte, des années 80 est également bon , ample et long avec un superbe touché de bouche très enveloppant.
Le Château Le Puy Saint-Emilion 2011 amené par Hugo et Bérénice est étonnant. Sa robe claire et ses tanins fins et fondus en font un vin très souple , très bourguignon. Michel me glisse qu'il aurait probablement piégé ses meilleurs élèves lors d'une dégustation à l'aveugle et se promet d'en acquérir une bouteille à l'occasion!
L'Hermitage rouge Brotte des années 80 est moins distingué que le blanc .Il est trouble . Au nez l'animal est dominant ,avec quelques relents d'écurie ( Michel risque un "cul de vache" peut-être un peu fort!).En bouche ,il est rustique et on perçoit nettement le vieux foudre.Il a dépassé son apogée.
Le temps s'est arrêté avec le grand Corbin d'Espagne 1964 .Il est soyeux et fondu en bouche . C'est une caresse d'une légèreté sublime . Pour Michel , nous l'avons trouvé dans cet instant de grâce éphémère que l'on ne rencontre à peu près jamais.Il est à son apogée!
Le Jurançon Cru Lamouroux cuvée Amélie- Jean 1996 que Ludovic tenait à nous faire goûter est explosif.Il est rond , ample , d'une puissance rare et très long.C'est un athlète d'une force peu commune .
Il surpasse le Jurançon du domaine Gaillet 1990 , "frêle athlète de la vie *", un peu rétracté , souffrant d'une petite amertume en finale mais pourtant issus d'une grande année.Il aurait malgré tout été intéressant, si je ne l'avais maladroitement servi après le cru Lamouroux . J'avais tablé , à tord , sur la grandeur habituelle de son année dans le Sauternais.
* Beaudelaire ," l'âme du vin."
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