Pic vert le 31 octobre 2021

 

Entre deux  anniversaires et de grosses averses , nous profitons d'une soirée d' accalmie pour organiser un petit dîner en l'honneur d'Anita et de Marc.










Le champagne brut initial Anselme  Selosse , dégorgé en 2014 est conforme à ce que j'attendais.















Il apparait avec une belle robe dorée. 

Des senteurs gourmandes de fruits confits, d'orange et de mandarine confites emplissent le verre .

Mais le vin est complexe et il poursuit sur des notes briochées , butyriques , finement toastées , d'épices douces , d'amande puis iodées et quelques  amers   .

Il est long et ample avec une effervescence tonique qui se fond progressivement dans le verre , laissant place à un grand vin . 

Il s'entend bien avec les œufs de lump et la langouste mais avec le foie gras son caractère acidulé , sa tenue et son acidité font merveille . 

Ingrid parle de vin caméléon.












Un surprenant   Armagnac 1971, fera office  de trou normand .






Le Montrachet 1966 , Prosper Maufoux , scintille,  enveloppé dans une magnifique  parure vieil or, presque orangée . 


















Le nez est grandiose,  distingué  et complexe  , légèrement oxydatif  exhalant  des senteurs de noix fraiche , de noisettes grillées , de cire , de coquille d'huitre , de beurre , de fruits blancs compotés  et d'agrumes sucrés .

 On retrouve un lien de parenté avec  le Brut initial ,d'inspiration champenoise.

On tutoie  les sommets de la Bourgogne aristocratique et son toucher velouté ,procure une volupté rarement atteinte . 

C'est géant  doté d'une longueur et d'une puissance phénoménale , avec plus d'épaisseur que de gras car il est sous -tendu par une acidité presque juvénile , ce qui ne l'empêche pas de nous surprendre par sa délicatesse  et son raffinement.

Très à l'aise avec le foie gras , il ne se laisse pas intimider par les crevettes et son accompagnement de légumes discrètement épicés qu'il étreint avec facilité et  bienveillance .


Pour finir le repas et accompagner la tarte tatin aux ananas , il fallait un dernier Grand Cru . 

J'ai préparé un Château  Yquem 2002  qui s'oxygène depuis plus d'une heure .








Il offre un équilibre, une épaisseur  et un toucher velours  remarquable et  mais je regrette un manque de complexité et de longueur  , conséquence probable d'un millésimé moyen et  d'un vin entre deux âges .

Les arômes de   caramel s'accordent parfaitement avec les délicieuses orangettes peu chocolatées , spécialement sélectionnées par nos amis.

Malgré sa "perfection", il procure toutefois moins d'émotion qu'un Sauternes à maturité de moindre renommée de 40 , 50 ans ou plus ...


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