Vendredi 8 octobre Lorgues.

 



Nous prenons le champagne Clandestin les grandes lignes  dans l'atmosphère feutrée du bistrot qui se prête parfaitement à ce moment de partage .










Il s'agit d'un blanc de blanc de l'Aube , né de la vendange 2017, à la robe légèrement dorée.

Serge hume le verre et immédiatement s'écrie : " c'est un nez de Chardonnay".

 Les senteurs sont essentiellement minérales  et légèrement vanillées.

Anita, impatiente, le goûte avant tout le monde  et se montre surprise par sa vinosité et note une amertume finale qui est différente de celle propre au pinot noir ( Schweppes ?).

C'est un vin droit, un peu austère  qui s'assouplira avec les gougères  pour devenir si avenant que Serge qui n'est pourtant pas un fan des non dosés en reprendra plusieurs fois.

Je suis séduit par sa finesse même si je trouve qu'il n'est pas encore complètement en place avec une minéralité un peu  abrupte .

Sylvie contemple les bulles qui  s'élèvent en tournant dans l'air du soir :" valse mélancolique et langoureux vertige ... "

 

Serge a ouvert la fameuse Coulée de Serrant Nicolas Joly 2014 depuis plusieurs heures . 









Le vin  dans la carafe - canard prend une teinte cuivrée qui se transforme en or dans les verre .

Nous sommes confondus par sa puissance "alcooleuse" ( 14°) évoquant le whisky . 

C'est un grand vin dans la force de l'âge .

Je lui trouve des senteurs d'infusion , de verveine , de vanille , une grande persistance, des amers   et un remarquable toucher velouté, soyeux .

Il donne une réplique musclée aux  crevettes sauce à la crème et au gingembre , pourtant bien relevées.

 

L e Châteauneuf du Pape du domaine du Pegau 2009 est un grand vin à  dominante de grenache, que je goûte pour la première fois .













Le vin est sombre puissant , chaleureux ( 14°) et exprime des notes de fruit à l'eau de vie , d'épices , de cuir neuf et empyreumatiques de cendre chaude .

Je pense, ainsi que Serge, qu'il est entre 2 âges , pas encore sur les arômes tertiaires et plus vraiment sur les fruits frais mais il s'entend bien avec le filet de bœuf et ses frites de patates douces.

 

 

 

Serge nous apprend que le Barsac  se caractérise par une robe qui fonce ; ce qui est le cas du Château Nairac 1999.








 Il est marqué par un toucher soyeux qui rappelle curieusement la coulée de Serrant dont les raisins sont également  cueillis à surmaturité , légèrement botrytisés. 

Bien que le nez de rôti soit caractéristique et malgré les notes évocatrices d'écorce d'orange , je ne diagnostique pas la région , peut-être en raison d'un taux d'alcool un peu élevé , de notes  boisées , vanillées  et d'une sucrosité pas encore parfaitement intégrée .

Lui aussi  est complice avec le met: un gâteau aux marrons de la pâtisserie chocolatine , qu'il tranche avec  son acidité persistante et ses beaux amers.

A mon sens , ces  4 excellents vins   ont en commun de n'être pas à  leur maturité mais j'aimerais beaucoup  les réessayer tous dans quelques années

 

 

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